Tunisie : Eau minérale, les normes de l’OMS respectées?

En ce mois saint, les consommateurs se posent pleins de questions au sujet de la qualité de l’eau minérale commercialisée sur le marché tunisien. Pleins d’interrogations restent dans le flou.

En ce mois saint, les consommateurs se posent pleins de questions au sujet de la qualité de l’eau minérale commercialisée sur le marché tunisien. Pleins d’interrogations restent dans le flou. Pour y voire plus clair, Tekiano s’est entretenu avec Fredj Daouas, Directeur Général de l’Office du Thermalisme.

En à peine vingt ans, le secteur des eaux minérales a pratiquement explosé en Tunisie. Selon les statistiques de l’Office de Thermalisme tunisien (dépendant du Ministère de la Santé Publique), «La consommation moyenne par habitant et par an est passée de 7 litres en 1990 à 71 litres en 2009». Ce nouveau phénomène de consommation, du essentiellement à la politique commerciale initiée par l’Etat depuis les années 90, a finit par donner naissance à un marché non négligeable. Ce dernier est composé actuellement d’un total de 18 marques différentes dont chacune bénéficie de propriétés naturelles uniques.

M. Fredj Daouas, Directeur Général de l’Office du Thermalisme, tient à informer le consommateur par rapport à la qualité de la gamme des eaux minérales tunisiennes : «Il faut savoir, avant toute chose, que l’intégralité des eaux minérales exploitées à travers tout le territoire, respectent les normes internationales établies par l’OMS, par rapport au taux de nitrates qui ne doit pas dépasser les 50 mg/l. La quasi-totalité des forages se situent généralement loin des zones urbaines et des terrains agricoles, sources de pollution par le biais de produits chimiques susceptible d’infiltrer  les nappes phréatiques par le sol» souligne-t-il, avant d’ajouter avec enthousiasme : «Toutes les marques sans exception, passent systématiquement par un processus rigoureux de contrôle de sécurité et qualité tout au long de l’année. On bénéficie d’une excellente gestion et d’un suivi irréprochable! Un comité médical délivre l’autorisation d’exploiter une source ou un forage d’eau fossile qu’au terme d’une année. Après coût, l’exploitant devra passer devant pas moins de deux comités constitués de médecins qui devront vérifier si l’eau en question répond parfaitement aux normes par rapport au degré de pureté, à la constitution minéralogique… »

Par ailleurs, le responsable nous explique que ces mesures drastiques s’appliquaient non seulement lors de la production, mais également tout au long de la chaine de distribution : «On forme le personnel de chaque usine de production en laboratoire d’analyses afin qu’ils arrivent à détecter d’éventuelles contaminations comme la présence de coliformes dans l’eau par exemple. Dans le cas présent, tout le stock est automatiquement détruit! En parallèle, sachez que toute production journalière sortant des usines a l’obligation d’être analysée et qui plus est, stockée dans un lieu frais et protégé sous 48 heures. Un dispatching s’effectue au niveau des unités de production et cela, en temps réel. »

Quoi qu’il en soit, le site web officiel de l’officie du thermalisme tunisien met à la disposition du consommateur tunisien une  liste complète qui répertorie toutes les eaux minérales tunisiennes. Celle-ci affiche les indications thérapeutiques et les propriétés physico-chimiques de chaque marque afin d’avoir une petite idée sur l’eau qui pourrait convenir le mieux pour une utilisation spécifique. A titre d’exemple, il serait judicieux de privilégier des eaux contenant un taux extrêmement faible de nitrates pour la préparation du biberon de bébé. On peut citer les marques Jannet (4mg/l), Cristalline (4mg/l) ou encore Aqualine (3.93mg/l). Les personnes souffrant de stress, privilégieront quant à elles des eaux riches en magnésium à l’instar de Maïn (30,10mg/l) et Garci (65,21mg/l).

Samy Ben Naceur