Plus que jamais, la 404 bâchée est valorisée. Et il parait même que notre Ammar arrive à s’en servir mieux que le fait Mouammar de sa Fiat 500.
Plus que jamais, la 404 bâchée est valorisée. Et il parait même que notre Ammar arrive à s’en servir mieux que le fait Mouammar de sa Fiat 500. Le concepteur de la Capri, Gioacchino Acampora peut aller se rhabiller. Car on le sait désormais : La 404 d’Ammar a réussi là où la Fiat 500 de Mouammar a échoué.
Malgré les mérites de sa révolutionnaire Fiat 500, le colonel Kadhafi n’a pas pu résister à la révolte populaire. Il semblerait même qu’avec sa 404 bâchée, notre Ammar réussit là où Mouammar échoue. Le cabriolet italien séduit, certes, avec sa panoplie de gadgets. Mais qu’on ne s’y trompe pas, c’est du clinquant. La tire, bien que rutilante n’a gardé de son flamboiement que les zéros de son compteur. Le Guide, n’ayant encore jamais embarqué dans bagnole, a dramatiquement fini sa carrière en bougnoule fuyant. La rage des insurgés, a eu raison de l’apparat du despote, fut-il bien appareillé.
Pourtant, notre Ammar arrive à faire des prouesses avec une vieille guimbarde démodée. La 404, malgré ses vétustes rouages et son moteur enroué tient encore la route sans désemparer. La bâche, temporairement levée après le 14 Janvier a été derechef déroulée sur le Web. C’est que le Net exige la propreté, rétorqueront les plus avisés. Et Ammar, même en version postrévolutionnaire, n’accepte pas la nudité. Sa bagnole, bien qu’énergivore et polluante ne fera pas partie des reliques appelés à disparaitre dans le grand-ménage qu’il a lui-même ordonné. Les émanations carbonées de sa voiture sauront à tout jamais asphyxier les internautes dévergondés.
Kadhafi, lui, ne connait même pas comment démarrer sa Capri : «Deux ans plus tard, en apprenant la chute du tyran, Gioacchino Acampora a pour la première fois osé contacter les autorités libyennes au sujet du véhicule. D’après lui, il serait “juste” de les informer de la manière de le faire fonctionner» rapporte Le Point.fr. Et c’est peut-être à cause de son indifférence à l’égard de sa Fiat 500 que le colonel est désespérément pourchassé. Alors que notre Ammar, habitué déjà à sillonner à bord de sa 404 les quatre coins de la toile sous l’ère Zaba, continue de rouler impunément au regard de quelques textes de lois.
Mohamed Jebri