Face au phénomène du commerce anarchique qui malmène l’image de nos villes, et notamment notre capitale, le gouvernement provisoire a, décidé de donner une lueur d’espoir aux commerçants. Et les blogueurs prennent position.
Face au phénomène du commerce anarchique qui malmène l’image de nos villes, et notamment notre capitale, le gouvernement provisoire a, décidé de donner une lueur d’espoir aux commerçants. Et les blogueurs prennent position.
Face à ce phénomène de commerce anarchique qui malmène l’image de nos villes, et notamment notre capitale, le gouvernement provisoire a, semble t-il, décidé de donner une lueur d’espoir aux commerçants. Ainsi, selon un communiqué paru le jeudi 1er septembre 2011, le ministère de l’intérieur a décidé que « Les étals anarchiques des marchands ambulants seront interdits à partir de vendredi 2 septembre 2011». Toujours selon le communiqué «cette situation fait suite à plusieurs opérations de vol et de violences qui ont tendance à se multiplier durant ces dernières semaines». Reste à savoir si les termes de cette décision seront respectés à la lettre, d’autant plus que selon l’activiste Lina Ben MHenni, présente sur les lieux en vue d’une action citoyenne de nettoyage sur le terrain, il y aurait « une connivence manifeste entre la police et ces nassaba ».
Interviewée par le journaliste Slim Ayedi, la blogueuse s’explique « Tous ces gens qui polluent notre capitale doivent savoir qu’il y aura toujours quelqu’un pour nettoyer les déchets qu’ils laissent derrière eux.» avant d’ajouter «Ces vendeurs à la sauvette qui enfreignent pourtant la loi aident la police et frappent les manifestants, prétextant qu’on les empêche de travailler ! Ce qui m’amène à me poser pas mal de questions, notamment sur la relation qui existe entre les vendeurs et la police qui continue envers et contre tous, de les laisser exercer d’une façon totalement illicite. […] Ce qui m’amène encore une fois à douter sur le comportement du ministère de l’intérieur et de la police d’une manière générale ![…] »
De son côté, Ahmed Ferchichi M’badi, alias le geek voyageur tunisien habitué à explorer des contrées paradisiaques situées au bout du monde, s’est, cette fois limité à l’Avenue Habib Bourguiba et aux ruelles adjacentes de Tunis, tristement jonchées de détritus de toutes sortes. Face à ce paysage de désolation, le geek, ivre de rage, a dénoncé un comportement qu’il juge irresponsable de la part d’une population tout à fait insensible à tout savoir vivre.
En réaction, il a tout bonnement décidé de ne participer à aucune action de nettoyage «J’en ai ras le bol de voir la pollution en Tunisie partout et de ramasser les déchets des autres, il est temps que le gouvernement sanctionne ce genre d’agissements». Avant de conclure «au moins si c’est pas pour nous ça sera pour la propreté des plages indonésiennes vers lesquelles on exporte également nos déchets… » en référence aux boites de laits délice qui avaient voyagé jusqu’aux plages indonésiennes !
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Seulement voilà, la décision du gouvernement provisoire ne concerne pour l’instant que notre capitale, Tunis. Reste à savoir si les habitants des autres régions de la Tunisie, également concernés par ce phénomène de vente anarchique, se verront aussi bientôt touchées par une telle décision. Pour ne citer qu’un seul exemple, la ville d’Hammamet au lendemain de l’aïd, en plein centre ville (la rue longeant le cimetière, non loin du lycée) ressemblait à Sidi Boumendil. Triste paysage pour une ville censée représenter la vitrine du tourisme balnéaire en Tunisie…
S.B.N