Nos flibustiers se déchirent déjà pour avoir le droit de garde de leur rejeton encore embryonnaire. Le groupe Takriz est accusé d’avoir kidnappé le Parti Pirate Tunisien avant même sa naissance. Entre-temps, cinq des six membres fondateurs du parti ont jeté le tablier. Tekiano a lancé l’enquête. Et voici le premier épisode de la trilogie pirate.
Nos flibustiers se déchirent déjà pour avoir le droit de garde de leur rejeton encore embryonnaire. Le groupe Takriz est accusé d’avoir kidnappé le Parti Pirate Tunisien avant même sa naissance. Entre-temps, cinq des six membres fondateurs du parti ont jeté le tablier. Tekiano a lancé l’enquête. Et voici le premier épisode de la trilogie pirate.
Et notre interlocuteur nous apprend que, outre ce bicéphalisme, les tractations qui ont débouché sur la nomination de Sleheddine Kchouk à la tête des flibustiers ont provoqué une vague de tiraillements dans le parti. «Même le Parti Pirate International n’a pas plébiscité, ni reconnu solennellement le PPT. Sleheddine Kchouk s’est obstiné à discréditer Slim Amamou au lieu de se concentrer sur les objectifs du parti» soutient Ben Jemâa.
Pour démêler l’affaire, Tekiano a contacté Ahmed Agrebi, ex vice-président du Parti Pirate Tunisien pour connaitre les raisons de sa démission. «J’ai quitté le PPT en juin pour des raisons strictement personnelles. Je ne veux pas faire carrière en politique et je compte plutôt agir dans les associations caritatives. Et ceci ne réduit en aucun cas le respect que je porte envers le PPT. Au départ, l’idée m’a paru intéressante, maintenant, je préfère exercer ma citoyenneté autrement. Sinon, je ne suis pas au courant du rôle des membres de Takriz dans le PPT» nous a affirmé Ahmed Agrebi. «Sleheddine Kchouk, Chemseddine Ben Jemâa et tous ceux que j’ai connus dans le parti pirate sont mes amis. Et je n’ai rien à reprocher à personne» lance-t-il avant de nous quitter.
Le journaliste Haythem El Mekki, également animateur de l’émission Net-Mag à Nessma Tv a tenté d’élucider l’antagonisme qui a éclaté entre les membres du parti pirate tunisien. Sans résultat. Sleheddine Kchouk a décliné l’invitation de la chaîne. «Je voulais réunir Sleheddine Kchouk et Slim Amamou autour d’une même table pour débattre des enjeux du PPT. Kchouk n’a pas accepté ma proposition, je lui ai alors demandé de venir présenter le parti pirate dans une rubrique où le blogueur Arabasta était également invité. Il a donné son accord préliminaire mais a fini par s’abstenir par la suite. Une note a été publiée, un peu plus tard, sur la page Facebook du PPT attribuant l’absence de Sleheddine Kchouk du plateau de Net-Mag au soutien dont faisait montre Nessma tv au régime de Zaba avant la révolution» explique Haythem El Mekki.
Quoi qu’il en soit, les témoignages recueillis auprès des proches et des militants Pirates ne permettent pas encore de confirmer sans équivoque l’éventuelle implication du Tak dans les instances de leur parti. Et l’atmosphère nébuleuse qui entoure le Parti Pirate Tunisien avant même sa légalisation suscite de nombreuses interrogations, à la mesure du mystère savamment entretenu par certains.
L’enfant des flibustiers tunisiens, encore à l’état d’embryon cherche déjà ses véritables géniteurs. Mais personne ne semble vouloir jeter le bébé avec l’eau de bain. Victime de bâtardise malgré lui? Ou fécondé in vitro? Sleheddine Kchouk donnera sa version des faits dans une interview que nous publierons dans les tout prochains jours…
Mohamed Jebri
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