Lina Ben Mhenni dément les rumeurs que certains ont fait courir sur son compte. La cyber-activiste et blogueuse, s’est fendue d’une vidéo en trois parties pour donner sa version des faits. La jeune femme défie ses détracteurs d’apporter la moindre preuve de ce qu’ils avancent.
La blogueuse tunisienne et prof universitaire Lina Ben Mhenni , connue pour son militantisme vient de publier vidéo (une fois n’est pas coutume), sur la page Facebook de son blog Tunisian Girl . La jeune femme se défend contre les critiques, accusations et insultes qui ont été récemment proférées à son encontre par certains blogueurs tunisiens. La jeune femme qui vient de publier un opuscule à succès, a voulu mettre les points sur les i et donner sa version des faits.
«On m’a accusé d’appartenir aux services secrets américains, allemands et même français» dixit Lina Ben Mhenni dans sa confession. «Mais le pire dans tout cas», ajoute-elle, c’est que «ces calomnies m’ont été rapportées par un ami de retour d’un voyage en Egypte. Il s’est avéré qu’en évoquant mon nom devant une assemblée d’activistes et d’opposants à l’ancien régime de Moubarak, ces derniers m’ont immédiatement assimilée à une employée des services secrets tunisiens ! Cela me fait vraiment mal de savoir que ce sont mes propres compatriotes et qui plus est des blogueurs qui ont propagé ces ragots».
La cyber-activiste a évoqué les divisions qui ont commencé à naitre entre les différents membres de l’opposition en Tunisie. «Certains s’insultent entre eux et j’en connais même qui ont pratiquement vendus leur âme» s’indigne-t-elle. Elle est également revenue sur l’affaire «Nhar 3la Ammar» qui, du temps de Ben Ali, s’était soldée par une manifestation d’internautes tunisien face à la censure de plusieurs portails et blogs (avril 2010).
«J’ai été surprise d’apprendre que Yassine Ayari m’avait accusé d’appartenir à la police politique de Zaba et de profiter de cet événement pour redorer mon image ! Il semblerait que ni les années de prison effectuées par mon père au temps de la dictature, ni le calvaire que j’ai eu à supporter lors de ma maladie et encore moins la mise à sac et le vol perpétré à mon domicile n’aient réussi à le convaincre» explique la jeune femme indignée. Elle ne manque d’ailleurs pas de revenir sur le livre inspiré de son blog qui également intitulé Tunisian Girl : «Dès la parution de cet ouvrage, j’ai aussitôt été critiquée et accusée de vouloir gagner de l’argent. Et pour couronner le tout : on a même remis en cause mon parcours universitaire, prétextant que j’ai été pistonnée» poursuit-elle avant de rajouter «Je suis actuellement prof universitaire, détentrice d’un master en Langue et Lettres Anglaise à la Manouba. Pour y arriver, il m’a fallu de longues années de sacrifices. Malgré mes problèmes de santé, j’ai pas mal de fois obtenu les meilleurs résultats».
Et la bloggeuse répond à ceux qui lui reprochent de s’intéresser de trop près aux élections de la constituante : «La politique ne m’intéresse pas. Mon unique souhait est de voir chaque Tunisien, indépendamment de sa classe sociale, avoir les mêmes opportunités que tout le monde. Je défie quiconque d’apporter les preuves sur les accusations dont j’ai été victime».
S.B.N
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