La Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique a dénoncé, jeudi 22 septembre, la campagne orchestrée par les directeurs des établissements médiatiques privés, à travers l’organisation de débats consacrés au secteur de l’information et plus particulièrement au projet du décret-loi relatif à la liberté du secteur audio-visuel et à la création de la Haute autorité indépendante pour communication audio-visuelle (HAICA).
La Haute instance fustige l’agressivité et la violence verbale exercées contre tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce projet, estimant que ces pratiques qui émanent de certains animateurs et invités sont diamétralement opposées à la déontologie journalistique.
Elle met en garde, également, contre les émissions qui sont dépourvues de toutes règles de neutralité et d’objectivité.
D’autre part, la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique dément qu’elle ait élaboré hâtivement le projet du décret-loi et sans concertation préalable avec les différentes parties, ajoutant que les accusations ayant trait au caractère répressif dudit projet sont injustifiées, dès lors que le projet du décret-loi précité ne contient aucune peine privative de libertés contrairement aux législations comparées dans les Etats démocratiques.
La Haute instance appelle le gouvernement à assumer sa responsabilité dans la lutte contre ces pratiques et l’organisation du secteur de l’information, à travers l’adoption de projets de décret-lois portant réglementation du secteur.
Elle exhorte, aussi, le gouvernement à mettre fin aux dépassements dangereux commis par les établissements médiatiques et à les porter à respecter la déontologie journalistique et les décisions émanant des autorités et instances publiques, notamment en ce qui concerne la publicité politique.
Dans cette même déclaration, elle critique vivement le non-respect par certaines parties politiques et médiatiques de la décision de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) portant interdiction de la publicité politique à compter du 12 septembre, estimant que ces pratiques constituent une violation au principe de l’égalité des chances entre les candidats en lice.
D’autre part, la Haute instance dénonce les pratiques politiciennes menées par certains partis dans les secteurs éducatif et social, faisant remarquer que ces pratiques représentent un danger pour l’institution éducative par crainte de son instrumentalisation politique et une menace pour la société, dans la mesure où certaines parties sont allées même à exploiter la vulnérabilité et la situation précaire de certaines catégories sociales comme les chômeurs.
Source : Tap
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