La campagne électorale lancée sur le terrain n’a pas épargné les réseaux sociaux. Nos politiciens tentent de manier l’encensoir même sur Facebook. Et voici que le PDP se targue du résultat d’une étude réalisée par un Think Tank dont l’une de ses têtes de liste est membre. On n’est jamais mieux servis que par soi-même.
La campagne électorale lancée sur le terrain n’a pas épargné les réseaux sociaux. Nos politiciens tentent de manier l’encensoir même sur Facebook. Et voici que le PDP se targue du résultat d’une étude réalisée par un Think Tank dont l’une de ses têtes de liste est membre. On n’est jamais mieux servis que par soi-même.
La dernière publication sur la page Facebook de M. Ahmed Nejib Chebbi, leader historique du Parti Démocratique Progressiste (PDP) est sans équivoque: «EMERGENS, Think Tank international indépendant, basé à Paris a invité le PDP représenté par M. Sahbi Grira, Ettakatol représenté par M. Mustafa Ben Jaafar et Ennahdha représenté par M. Samir Dilou. Les 3 programmes ont étés débattus, discutés et notés par les experts internationaux de Emergens. Le résultat est sans appel, le PDP l’emporte haut la main, en ce qui concerne la politique sociale, l’économie et le développement régional. A vous de juger» écrit M. Nejib Chebbi en guise de commentaire sur la synthèse d’une étude comparative sur les programmes respectifs des trois partis.
Membre d’Emergens, tête de liste du PDP
«Emergens s’interdit la politique»
Dans la même veine, nous avons déniché sur l’annuaire des associations établies à Paris archivé sur le site Net1901.org, la charte constitutive de «Emergens» dans laquelle on apprend que l’organisation susmentionnée a fait sa déclaration le 30 juin 2011, soit trois mois après la date citée par son président M. Mounir Beltaifa au cours de son entretien diffusé sur Express Fm. Le même texte énonce noir sur blanc que «Emergens s’engage à respecter une neutralité dans les domaines qui ne touchent pas à son objet social et s’interdit notamment les domaines religieux, syndicaux ou politiques».
A trois semaines de la date fatidique du scrutin de la Constituante, nos partis politiques ont démarré leurs campagnes électorales à la vitesse grand V. Certains d’entre eux se servent de rapports et de sondages pour conforter leur positionnement sur l’échiquier. Fort de son effet viral, le web avec ses réseaux sociaux joue désormais un rôle déterminant dans la compétition. Quitte à faire office d’arène électorale. Mais attention au retour du boomerang.
Mohamed Jebri