Dans la nuit du 18 au 19 octobre, la page Facebook du Congrès Pour la République (CPR) a été piratée. Et vu le timing de l’attaque, tout porte à croire que cet acte de sabotage a été mené par un groupe politique rival. Faut-il pour autant voter pour les partis yaourtiers ?
Dans la nuit du 18 au 19 octobre, la page Facebook du Congrès Pour la République (CPR) a été piratée. Et vu le timing de l’attaque, tout porte à croire que cet acte de sabotage a été mené par un groupe politique rival. Faut-il pour autant voter pour les partis yaourtiers ?
Des hackers ont réussi à dérober le mot de passe de la page pour y publier toutes sortes de statuts, politisés visant à brouiller l’image du Mottamar. Les militants du CPR considèrent que «de tels actes criminels et discriminatoires concomitants avec la fin de la campagne électorale témoignent de la crainte de certaines parties de la popularité sans cesse croissante d’Al Mottamar, dans une vaine tentative de porter atteinte à la crédibilité et l’intégrité qui caractérisent le CPR». A noter qu’une nouvelle page fan du parti a été créée, à l’adresse www.facebook.com/Almottamar.
Rappelons au passage que pendant le mois d’aout, le site personnel du Cheikh Rached Ghannouchi a subi le même sort. Pis : Le site du leader du mouvement d’inspiration islamique a été piraté à quatre reprises.
Mais le contexte est tout autre en l’occurrence. Car non seulement quatre jours nous séparent de la date du scrutin, mais aussi parce que les statuts publiés sur la page du CPR après son piratage veulent semer la zizanie en diffusant des calomnies politiquement motivées.
C’est que Moncef Marzouki et les membres de son parti, qui rappellent systématiquement et lors de tous leurs passages médiatiques leur volonté de nettoyer les écuries d’Augias, n’attirent pas que la sympathie. D’autres partis politiques, moins regardant sur leurs alliés, et surtout leurs soutiens financiers, ont pu être tenté de faire taire les sympathisants du CPR sur le Net. D’autant plus que ce type de position marquant la rupture totale avec le benalisme et ses combines à l’ancienne, est porté par le soutien d’un nombre grandissant d’internautes. Certaines parties ont donc pu s’estimer lésés d’autant plus que leur place sur l’échiquier politique se rétrécit de jour en jour. Une évolution fatale, à quelques heures du démarrage des élections historiques de l’Assemblée Constitutante. Et voici donc que le piratage veut prendre des allures d’arme électorale de choc, à défaut de pouvoir aligner des arguments plus convaincants.
SM