Après les élections, nos internautes ont très vite trouvé de quoi occuper leur temps-libre sur le Net. Les derniers évènements survenus aux Etats-Unis ont en effet détourné le regard des facebookeurs tunisiens. Et nos trolls ont afflué sur la page de Barack Obama pour commenter à leur manière les violences policières du NYPD.
Suite au mouvement «Occupy Wall Street» qui a été organisé ce samedi 29 octobre à New York, et marqué par une intervention musclée de la part des forces de l’ordre, le président américain Barack Obama a dû subir une invasion de trolls sur sa page Facebook. Nos internautes, fraichement sortis d’une épreuve électorale dont la grande partie a été jouée sur les réseaux sociaux à coup de calomnies, d’intox et de publications mensongères se sont visiblement acclimatés à cette ambiance agitée. Et les derniers évènements survenus aux Etats-Unis semblent avoir rallumé la mèche. La dernière publication mise en ligne sur la page du président américain a ainsi été commenté par plus de 145 mille adhérents. A noter qu’en «temps normal» les articles qui y sont partagés dépassent rarement les 4000 commentaires.
Et décidemment, la fièvre de nos internautes est contagieuse. Salmen Hichri, premier blogueur tunisien à en avoir fait le constat sur un billet datant du 30 octobre a récolté plus de 470 commentaires en moins de 24heures. «Pas surprenant» dites-vous? Demandez-le aux autres membres de la blogosphère tunisienne, ils en savent quelque chose. Mais le plus étonnant c’est que les commentaires postés sur le dernier article publié sur la page de Barack Obama c’est que l’écrasante majorité de leurs auteurs semblent en ignorer complètement le sujet. Car non seulement nos internautes se sont amusés à écrire toutes sortes de pieds de nez, mais un parallèle a été ingénieusement établi entre l’Occupy Wall Street et la Révolution tunisienne. En même temps, d’autres adhérents en ont profité pour faire l’étalage de leur talent humoristique.
Med Amine demandera ainsi sans protocole au président américain s’il pouvait lui verser «un dollar light sur sa ligne téléphonique», Rafik Samoud réclame gentiment à l’admin de la page d’Obama de lui faire une pub pour sa page mais Walid Loukil, plus exigeant supplie qu’on lui accorde un visa avec la carte verte qui va avec, et des centaines d’autres intervenants acquis à la bonne cause rappelleront au président U.S que s’il avait reconnu l’Etat de Palestine, il ne serait jamais retrouvé dans une aussi délicate situation.
Les pages facebook tunisiennes, quant à elles, ont creusé dans un autre sillon, essayant d’anticiper les probables réactions de Barack Obama sur cette bataille rangée. Ainsi selon Badr Mnioui, Obama rétorquerait : «I Kepp Sa3dkom Tunisians!». Un autre internaute renchérit : «Pas vrai, Obama n’est pas méchant, il se contenterait d’un Why Why ya Wkhayeni!». Et Soumaya Zidi de conclure: «Du calme les gars, détrompez-vous, Obama n’apprécie pas votre humour. Preuve en est, dans sa prochaine allocution voici à ce que vous devriez vous attendre. Tunisian People. Your Tfadlik is Must-last».
T.K
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