Hechmi Hamdi s’est dernièrement réuni avec les membres de la pétition populaires à la ville de Monastir…via Skype. Internet, après avoir aidé les internautes tunisiens à connaitre leurs politicards, accouchera-t-elle d’un président à distance?
Hechmi Hamdi s’est dernièrement réuni avec les membres de la pétition populaires à la ville de Monastir…via Skype. Internet, après avoir aidé les internautes tunisiens à connaitre leurs politicards, accouchera-t-elle d’un président à distance?
Mais le détail qui nous a surtout interpellés dans cette histoire c’est que Hechmi Hamdi a même présidé une réunion avec les membres de son parti à la ville de Monastir. «Intox» serait-on tenté de rétorquer quand on sait que le directeur d’Al Mostakella est exilé à Londres et qu’il a à maintes reprises affirmé son refus d’atterrir sur le sol tunisien dans un vol régulier. Hechmi Hamdi a même déclaré sur sa chaîne qu’il ne retournera en Tunisie que dans l’avion présidentiel, pour être directement conduit au palais de Carthage pour prendre les rennes du pays.
Non messieurs, il ne s’agit pas d’une intox, Hechmi Hamdi avait bien présidé la réunion…via Skype. Le célébrissime logiciel de visioconférence a ainsi été mis à contribution par les pétitionnaires pour organiser des rendez-vous réguliers avec leur président comme tout autre parti politique qui se respecte. Mieux: Pour une première, cette réunion a été un franc succès et a débouché sur la création d’un conseil consultatif national des listes de la pétition populaires pour débattre des enjeux futurs de leur «courant» politique.
Internet et politique font-ils bon ménage?
Il suffit de se rappeler à ce propos du rôle de l’Internet dans la naissance du Printemps arabe. Facebook ainsi que les sites d’hébergement des vidéos ont contribué à faire connaitre les figures de l’opposition tunisienne du temps de la dictature. Les rapports sur la situation des droits de l’homme en Tunisie s’échangeaient à coup de clics sur la Toile au nez et à la barbe de Ammar 404. L’internet a fait office de relais, pendant les évènements du bassin minier à Redayef, les émeutes de Ben Guerdane et les manifestations de Sidi Bouzid, de Thala et autres Regueb. Des opposants interdits de passages médiatiques comme Moncef Marzouki ont communiqué avec les Tunisiens via des vidéos mises en ligne sur Facebook pour pousser le régime de Zaba dans ses derniers retranchements.
Aujourd’hui et plus que jamais, la politique s’immisce toujours dans le Net avec les vidéos «off» des leaders de partis politiques et les campagnes de dénigrement et d’encensement menées contre les uns et en faveurs des autres. Et tant mieux si le président d’un parti politique, fut-il pétitionnaire d’emblée s’en sert de la boite-à-outils du Net pour ramasser un maximum de «signataires»!
S.M