L’Association Tunisienne d’Aikido et de Budo est née. L’Aikido est un art pacifique par son essence. Même si l’usage des armes blanches fait partie intégrante de son cursus. Mais il ne s’agit pas de détruire l’adversaire, mais de l’amener à de meilleurs sentiments, à le dissuader.
Une nouvelle association est née, profitant du petit vent de liberté postrévolutionnaire, pour éclore. Il s’agit d’un rassemblant de jeunes tunisiens, désireux de propager les valeurs de l’harmonie, de l’efficacité maximale pour un minimum d’effort et d’énergie dépensée. Des principes japonais, donc, que développe et met en avant la pratique de l’Aikido, l’art séculaire des samouraïs. C’est dans cette optique que l’Association Tunisienne d’Aikido et de Budo, présidée par Walid Mezghani (par ailleurs gérant d’une entreprise spécialisée dans la sécurité informatique), a été fondée. L’aikido, soit littéralement la voie de l’union (ou de l’harmonisation) des énergies aura donc, depuis juillet dernier, une troisième association tunisienne entièrement dédiée à la diffusion de cet art martial dans notre pays.
Souheil M’rad, 3eme dan d’Aikido, occupe le poste de directeur technique du groupe. Il est également l’instructeur attitré de l’équipe. Elève direct du Maître Nebi Vural, 7eme dan, et président international d’Eurasia, une association internationale qui réunit plus de 15 000 pratiquants dans une vingtaine de pays, dont la Tunisie. Son idée directrice ? Se conformer au Shihan Nobuyoshi Tamura, le grand maître défunt de l’Aikido.
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Durant les nuits révolutionnaires, celles durant lesquelles les citoyens tunisiens montaient la garde dans leur quartier pour protéger leur cité des agressions des agents de Zaba, M. M’rad a pu mettre à contribution toute sa science de l’art du combat. Des séances intensives de défense au bâton ont ainsi été prodiguées aux habitants du quartier, pour accueillir comme il se doit les «monndassines», encore très présents en cette période décisive de la Révolution. La défense citoyenne a ainsi été organisée, les jeunes du quartier entraînés, en vue d’une résistance acharnée contre les forces de la contre-révolution.
Mais qu’on ne s’y trompe pas. L’Aikido est un art pacifique par son essence. Même si l’usage des armes blanches fait partie intégrante de son cursus. Mais il ne s’agit pas de détruire l’adversaire, mais de l’amener à de meilleurs sentiments, à le dissuader. L’aikido présente également l’avantage de pouvoir être pratiqué aussi bien par les hommes que par les femmes, quels que soient leur âge et leur condition physique. L’antenne tunisienne de l’association internationale Eurasia, leur proposera des cours, dans ses dojos de l’Ariana, de la Cité El Ghazela, de Metline (dans la région de Bizerte), et bientôt à Tunis, au Tennis Club d’Alain Savary.
SM
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