Contrairement à la première journée de travail de l’Assemblée Constituante, la deuxième n’a pas été télévisée. Mardi 22 novembre, nous avons croisé les militants de l’association «Manifeste du 20 mars» devant le grand bâtiment du Bardo revendiquant la diffusion directe et ininterrompue des discussions des élus à la télé. Interview avec Dalila Msaddek, coordinatrice générale du «Manifeste du 20 mars».
Contrairement à la première journée de travail de l’Assemblée Constituante, la deuxième n’a pas été télévisée. Mardi 22 novembre, nous avons croisé les militants de l’association «Manifeste du 20 mars» devant le grand bâtiment du Bardo revendiquant la diffusion directe et ininterrompue des discussions des élus à la télé. Interview avec Dalila Msaddek, coordinatrice générale du «Manifeste du 20 mars».
Tekiano : Quel est l’enjeu représenté par votre revendication ?
Mais ces modes de transparence ne sont pas une pratique courante dans la politique tunisienne…
Oui et non. Nous nous rappelons, par exemple, que toutes les discussions de l’Assemblée Constituante de 1956 étaient transcrites et publiées dans le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT). Aujourd’hui que nous disposons de moyens de communications modernes, nous devons nous en servir en diffusant les séances à la télé et en streaming sur le net. Ceci ne peut être qu’un signe de transparence et de bonne volonté de la part des élus par le peuple.
Vous avez déjà dénoncé l’absence d’un débat national sur les questions constitutionnelles. Pensez-vous que, depuis, il y a eu un débat réel sur ce plan ?
Pas vraiment. Durant la campagne électorale, il n’y a pas eu de dialogue national sur le contenu de la nouvelle constitution tunisienne. En général, les partis ne connaissent pas réellement les attentes du peuple. Et les différentes catégories des citoyens tunisiens ne sont pas vraiment informés par rapport aux projets constitutionnels des formations politiques représentée dans l’Assemblée. Il y a une ignorance de part et d’autre sur les enjeux du nouveau doustour d’où la nécessité de diffuser les séances de travail de la Constituante.
Avez-vous fait part de votre requête aux partis politiques ?
Pas directement. Nous avons déjà soutenu la candidature du réseau indépendant Doustourna qui a exprimé dans sa charte électoral, rendue publique le 02 octobre, son appel à la diffusion directe et ininterrompue des séances de travail de l’Assemblée Constituante à la télévision et en streaming. (…) Selon les déclarations médiatiques des leaders de certains partis politiques, ils sont favorables à faire ce pas vers la transparence. Désormais, le Pôle Démocratique Moderniste, le Partis Démocrate Progressiste et Afek Tounes portent la même revendication.
Que comptez-vous faire si jamais l’Assemblée Constituante n’autoriserait pas la diffusion directe et ininterrompue de ses séances de travail ?
Nous poursuivrons les mouvements de protestations que ce soit dans la rue ou en engageant des débats au sein de la société civile et en mobilisant d’autres organismes prêt à agir pour la même cause.
Propos recueillis par Thameur Mekki