Le sit-in du Bardo, les Blessés de la Révolution, les chômeurs diplômés, les indignés du Bassin Minier et autres protestataires ne représentent pas les seules force de pression. Le séisme a atteint des partis de la troïka, comme Ettakatol.
Le sit-in du Bardo, les Blessés de la Révolution, les chômeurs diplômés, les indignés du Bassin Minier et autres protestataires ne représentent pas les seules force de pression. Le séisme a atteint des partis de la troïka, comme Ettakatol.
La déception de certains sympathisants du parti de Ben Jaâfer ne s’est pas limitée aux couloirs des sièges du parti et aux pages des réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont même gagné la rue. Devant le siège du parti sis au 04, Rue d’Angleterre, quelques dizaines de Takattolistes ont manifesté, en début de soirée du lundi 05 décembre, leur insatisfaction des nouvelles positions du parti de référence socialiste et de sa posture au sein de la troïka. A part ceux là, d’autres électeurs déçus ont rejoint les sit-inneurs du Bardo. «Je veux que Ben Jaâfer me rende ma voix» clame une femme en hijab près du sit-in. «Ce qu’il est en train de faire est honteux. C’est honteux» répète-t-elle. Et ce n’est pas tout. Maître Bochra Bel Hadj Hmida, candidate d’Ettakatol sur la circonscription de Zaghouan et une des figures emblématiques du parti, a démissionné pour les mêmes raisons. «Je suis opposante radicale à Ennahdha. Est-ce un crime, une trahison ou kofer?» écrit l’avocate féministe, samedi dernier, sur sa page Facebook.
Ettakatol avec ses 20 députés et le CPR avec ses 29 membres de l’Assemblée Constituante pourront-ils se démarquer d’Ennahdha, puissante avec ses 89 membres? Vont-ils se fondre dans l’orientation du parti majoritaire? Le séisme va-t-il atteindre un niveau élevé sur l’échelle politique de Richter? Une affaire à suivre…
T.M