Sous l’effet d’un afflux massif d’informations émanant du réseau social Facebook, le tunisien n’arrive plus à suivre le fil de l’actualité politique du pays. Complètement dépassé par les derniers événements, serait-il sur le point de devenir carrément dépressif ?
Sous l’effet d’un afflux massif d’informations émanant du réseau social Facebook, le tunisien n’arrive plus à suivre le fil de l’actualité politique du pays. Complètement dépassé par les derniers événements, serait-il sur le point de devenir carrément dépressif ?
Facebook a annoncé la disponibilité de sa nouvelle timeline. C’est une sorte de journal illustrant toute sorte d’informations (photos, événements, notifications…) qui s’afficheront dorénavant à la place du mur de chaque utilisateur. Seul bémol ? Cet afflux de plus en plus massif d’informations risque à long terme, de saturer l’esprit de l’internaute. Surtout que le plus bel exemple demeure celui du Tunisien qui, sous l’effet de la saturation, n’arrive plus à suivre le fil de l’actualité et semble ainsi totalement dépassé par les derniers événements politiques en date. Pire : il serait sur le point de devenir carrément dépressif…
Ainsi, lors d’une interview parue dans le journal en ligne webmanagercenter, le docteur Kamel Abdelhak, expert dans le domaine de la psychiatrie, a dressé un bilan assez inquiétant de l’état mental de la population tunisienne. Il a en effet déclaré que le peuple tunisien faisait face à un état de passivité jamais observé auparavant :
«Nous sommes dans une situation assez fâcheuse. Des recherches dans le domaine de la psychologie montrent que quand un groupe ou un individu est submergé par des informations multiples: politique, économique, indice de croissance, opinion des partis politiques, sit-in… Et bien dans le fatras des événements, le citoyen finit par décrocher. Il y a un effet de saturation qui éloigne l’individu progressivement de l’information» explique le spécialiste avant d’ajouter « […] L’effet pervers s’aggrave parce que le citoyen finit par baisser les bras et apprend de manière inconsciente à suivre passivement les évènements et non pas à être impliqué activement. La société moyenne stagne. Les gens regardent le passé, le présent n’est pas compris, l’avenir n’est pas entrevu et l’agit n’a pas de place. On est alors au cœur de la dépression».
Et quand on sait que toutes les informations politiques, à la fois de la constituante et celles relatives au futur nouveau gouvernement, ont toujours transité par Facebook, il est clair que nos quelques 2 millions 800.000 internautes ont des soucis à se faire. Rien que pour avoir une petite idée de ce qui les attend pour 2012, voici un petit récapitulatif de l’année 2011, relevé par le Blog du modérateur. Celui-ci a dressé un bilan mondial concernant les chiffres clés relatifs au réseau de Mark Zuckerberg. Rien que d’y penser, cela donne le tournis.
Ainsi, on y apprend que plus de 10% de la planète est sur Facebook et que 60 millions de mises à jour de statuts et 250 millions de photos sont chaque jour publiés ! Rien que ca…
En tout cas une chose est sûre, le mélange de courants politiques et sociaux auxquels se trouve actuellement confronté le Tunisien, semble accentuer encore plus par son addiction aux réseaux sociaux.
M.B.H