Sur un beat très dance-floor, Karkadan signe un nouveau morceau où il clash Rached Ghannouchi. Le rappeur y laisse éclater sa rage contre le leader du parti islamiste d’Ennahdha. Paroles trash, musique entrainante, l’autorisation parentale est exigée aux mineurs. Âmes sensibles s’abstenir.
Sur un beat très dance-floor, Karkadan signe un nouveau morceau où il clash Rached Ghannouchi. Le rappeur y laisse éclater sa rage contre le leader du parti islamiste d’Ennahdha. Paroles trash, musique entrainante, l’autorisation parentale est exigée aux mineurs. Âmes sensibles s’abstenir.
Dans les lyrics de «Z** Om Ak Nhar», Karkadan affirme que Ghannouchi a «divisé les Tunisiens entre musulmans et mécréants». Il est clairement insultant envers le guide historique d’Ennahdha et son clan politique parce qu’«ils veulent nous indiquer notre religion et nos origines». Le rappeur clash Ghannouchi le traitant de «marchand de religion» et d’«un menteur léchant les bottes des traîtres». Pour Karkadan, Ghannouchi a entubé beaucoup de Tunisiens en profitant de leur sensibilité aux questions religieuses. Il part jusqu’à défier Ghannouchi de trouver des solutions pour les plus démunis. Le rappeur, originaire de la Cité Tayaran, fait même dans la satire en demandant au leader politique comment compte-t-il récupérer l’argent dépensé aux campagnes publicitaires.
Sur une musique très dance-floor, Karkadan exprime son regret d’avoir trempé son dans l’encre [pour voter, NDLR]. Il laisse éclater sa rage contre les partis politiques et critique le côté têtu de certains Tunisiens et leur amnésie. Pour lui, le regain de religiosité est un phénomène de mode. Karkadan revendique, à sa façon, la diversité tunisienne. Bouclant son morceau, le rappeur, tant controversé, s’adresse à Moncef Marzouki, président de la république par intérim en chantonnant à la manière des supporters de foot que la zetla et l’alcool sont de ses droits.
«Z** Om Ak Nhar» est un remake d’un morceau éponyme de Karkadan sorti en 2010. A l’époque, il se lamentait, dans le refrain, sur le jour où la police a fait une descente chez lui pour l’arrêter. A rappeler, le rappeur a l’habitude de se prononcer sur la situation politique en Tunisie. En 2008, il a sorti “Notolob Edhrab” en featuring avec Amir. Il s’agit extrait de sa mixtape “Tunzi fi Shlekka” distribué en Italie. Produit par Deleterio, le morceau est un appel à une grève afin de protester contre la dictature de Ben Ali.
Thameur Mekki