La Révolution est venue avec son lot de nouveaux mots. Tout un champ lexical lui est associé. Ce jargon s’est emparé de la sphère publique mais aussi des médias traditionnels après avoir fait un passage obligatoire par son labo : la rue et les réseaux sociaux. Première partie d’une plongée dans cette oja linguistique !
La Révolution est venue avec son lot de nouveaux mots. Tout un champ lexical lui est associé. Ce jargon s’est emparé de la sphère publique mais aussi des médias traditionnels après avoir fait un passage obligatoire par son labo : la rue et les réseaux sociaux. Première partie d’une plongée dans cette oja linguistique !
La Révolution Tunisienne, dite du Jasmin, terme à la tonalité carte postale orientaliste, cliché, imposé par les médias français, a certes emballé la planète entière, mais il ne faut pas non plus oublier les quelques milliers de «ben-alistes» désabusés, ex RCD, les laissés-pour-compte de la révolution, le 14 janvier. Chaque bord, ses mots pour exprimer sa révolution. Au-delà des effets de l’anarchie, ou ce que l’on appelle la panarchie*, en l’occurrence la législation de tous, que nous observons aujourd’hui. Des têtes exaltées aux idées parfois fausses, floues, démesurées, inconsistantes et celles des «démocrates modérés» à la terminologie pompeuse, philosophique, ontologique! L’imagination trouve un terrain propice pour s’exprimer. Une foule d’idées, aussi burlesques soient –elles, sont constamment à l’ordre du jour.
Haifa Kadhi
*Le panarchisme est une conception prônant la coexistence de tous les systèmes politiques, où chacun s’affilie au gouvernement de son choix.