Mabrouka Mbarek du CPR avoue qu’elle est déphasée par rapport à ce qui se passe dans son propre parti. Osama Al Saghir du Mouvement Ennahdha lance un tweet jugé «menaçant» par les internautes. Même le président Marzouki et le premier ministre Jebali tentent de s’y mettre.
Mabrouka Mbarek du CPR avoue qu’elle est déphasée par rapport à ce qui se passe dans son propre parti. Osama Al Saghir du Mouvement Ennahdha lance un tweet jugé «menaçant» par les internautes. Même le président Marzouki et le premier ministre Jebali tentent de s’y mettre.
Mais ce n’est pas toujours gagné pour les constituants tweeples. Osama Al Saghir, élu du Mouvement Ennahdha, s’est attiré les foudres des utilisateurs tunisiens de Twitter, lundi 30 janvier. Un tweet jugé «menaçant» par les internautes.
Depuis leur élection à l’Assemblée Nationale Constituante, les élus se laissent, de plus en plus, séduire par Twitter et s’en servent pour communiquer. Le réseau de micro-blogging incarne leur graal : s’adresser directement aux citoyens sans médiation. Iyed Dahmani et Mehdi Ben Gharbia du Parti Démocrate Progressiste (PDP), Nadia Chaabane du Pôle Démocratique Moderniste (PDM), Lobna Jeribi et Karima Souid d’Ettakatol (FDTL) sont parmi les plus actifs.
Contrairement aux médias où l’image publique est planifiée et le discours bien rôdé, l’interactivité de ce réseau de communication instantanée fait souvent valoir la spontanéité voire même l’impulsivité dans certains cas. Même le Président de la République Moncef Marzouki et le Chef du Gouvernement Hamadi Jebali y ont créé des comptes. Mais ni l’un ni l’autre ne s’en occupe personnellement. Ils en chargent des équipes de communication. Et donc, exit la spontanéité et l’interactivité, atouts principaux de la communication politique sur le web social.
Après Facebook, les politiciens débarquent sur Twitter et décident d’investir cet espace où personnalités publiques et citoyens ordinaires se retrouve à proximité. Mais la sensibilité de la fonction frêne les aspirations interactives des politiques. Et il semble aussi que la question générationnelle y est pour quelque chose. Entre-temps, les jeunes élus de l’assemblée constituante se prennent au jeu des 140 caractères et se mettent à la politique «tout court».
Sarah Ben Hamadi