Twitter a accordé deux licences d’exploitation aux sociétés Gnip et DataSift, spécialisées dans l’analyse de données sociales. Datasift aura accès à une base de données de tweets et d’informations géolocalisées correspondantes sur les deux dernières années. Gnip pourra remonter seulement 30 jours en arrière. Ces données pourront être revendues aux clients de ces sociétés qui sont par exemple des marques ou des publicitaires.
Rob Bailey, le P-DG de DataSift a déclaré à Reuters qu’il comptait une liste d’attente de plus de 700 sociétés prêtes à payer pour explorer les archives de Twitter. Une vraie mine d’or puisque les acheteurs pourront par exemple consulter des tweets sur des sujets spécifiques et même les filtrer en recoupant les données géographiques. Une marque pourra ainsi savoir ce que les clients de tel pays, voire de telle ville pensent de son produit.
Aussi dérangeant que ce commerce puisse paraître aux yeux des utilisateurs et des défenseurs de la confidentialité des données, la démarche de Twitter est légale. Car les tweets sont des données publiques. Les conversations privées et les tweets supprimés ne pourront en revanche pas être exploités.
« C’est parfaitement légal si ce n’est effrayant. Si vous publiez vos tweets publiquement, cela autorise toute sorte de gens à en faire toute sorte de choses », déplore la porte-parole de l’Electronic Frontier Foundation. (Eureka Presse)
Source : znet.fr
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