Le groupe Anonymous revient à la charge en Tunisie. Presque deux mois après avoir menacé la «Troika», c’est maintenant au tour des salafistes d’être attaqués par le collectif de hackers. Une opération «Touche pas à ma Tunisie» a été lancée il y a une semaine.
Le groupe Anonymous revient à la charge en Tunisie. Presque deux mois après avoir menacé la «Troika», c’est maintenant au tour des salafistes d’être attaqués par le collectif de hackers. Une opération «Touche pas à ma Tunisie» a été lancée il y a une semaine.
« Ceci est un message des Anonymous aux salafistes de la Tunisie : salafistes tunisiens laisse nous vous expliquer votre situation délicate. Anonymous Tunisie nous a rapportés vos multiples actes», avant de les énumérer : incident au cinéma Africart suite à la projection du film Ni Dieu ni maître de Nadia El fani, sit-in à la Faculté des Lettres de La Manouba, agression de Zied Krichen et Hamadi Reddissi et enfin atteinte au drapeau national. «Nous avons décidé de soutenir le peuple tunisien. Nous luttons contre vous désormais, vos mails, vos comptes bancaires et transactions financières seront épluchés, vos disques durs seront copiés et ceci n’est qu’un début (…) Si le gouvernement tunisien ne stoppera pas vos agissements dans les semaines à venir, Anonymous le fera.»
Mais si l’attaque des sites a été rapide et efficace, on attend encore pour la divulgation des comptes bancaires et transactions financières.
La première opération d’Anonymous en Tunisie est celle d’Opération Tunisia (ou #OpTunisia) lancée le 2 janvier 2011, lorsque Ben Ali était encore au pouvoir. Plusieurs sites gouvernementaux ont été attaqués (ici la liste), ce qui a conduit à l’arrestation, le 6 janvier 2011, de plusieurs cyber-activistes tunisiens : Slim Amamou, Azyz Amami et Sofiane Belhaj alias Hamadi Kaloutcha, accusés de faire partie du collectif et d’avoir participé à cette action.
Le 18 janvier 2012, un an après l’OpTunisia, un retour d’Anonymous en Tunisie avec l’opération #helpTunisia contre la Troïka au pouvoir a été publiée. «Les personnes qui sont au pouvoir se sont présentées avant les élections comme des personnes bienveillantes avec des intentions justes et équitables. Cependant, au fil du temps, la cupidité a saisi leur mission de bons et l’a transformé en une organisation avide de pouvoir» affirme-t-on dans une vidéo qui n’a pas pris d’ampleur et ne semble pas être authentique. D’ailleurs, aucune action n’a suivi cet avertissement.
Anonymous se sont fait connaitre grâce à leurs actions contre l’Eglise de Scientologie en 2008 mais surtout pour avoir pris la défense de Wikileaks et Julian Assange en 2010. Depuis, le collectif de hackers anonymes s’attaque à tout ce qui lui semble être une injustice et une atteinte aux libertés, partout dans le monde. Le 7 mars dernier, et après l’arrestation de plusieurs de leur membres par Interpol, le mouvement attaque une société de sécurité Panda Software, soupçonnée d’avoir collaboré pour espionner les membres arrêtés.
Les Anonymous n’agissent pas mais réagissent. Pour toute action réelle, une réaction virtuelle. C’est un peu ce qui définit le collectif de Hacktivites, défenseurs de toutes les libertés. Mais qui sont-ils concrètement ? Organisation secrète ou juste un groupe de pirates ? Difficile de le savoir. Pas de hiérarchie, pas de structure. Juste une philosophie commune : «une Légion» comme ils l’affirment.
S.B.H
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