Jeudi 5 avril, Stacey Kent a été sur la scène du Barcélo Carthage pour la deuxième partie de la soirée d’ouverture du festival de Jazz à Carthage by Tunisiana. Après le concert, la chanteuse américaine a accordé une interview à Tekiano.
Jeudi 5 avril, Stacey Kent a été sur la scène du Barcélo Carthage pour la deuxième partie de la soirée d’ouverture du festival de Jazz à Carthage by Tunisiana. Après le concert, la chanteuse américaine a accordé une interview à Tekiano.
Tekiano :Vous avez déclaré sur scène que vous vouliez venir depuis longtemps en Tunisie, que c’était « merveilleux » d’être ici. Pourquoi ?
Stacey Kent : Je devais venir il y a 6 ans. Mais je faisais une tournée mondiale, j’étais de l’autre côté de l’Atlantique, je ne pouvais pas interrompre ma tournée pour venir. Cette fois-ci c’est différent. Je suis aussi en tournée, mais j’étais en France. Je repars en France vendredi pour faire l’Olympia, samedi je suis à Londres et dimanche au Brésil. Je ne pouvais pas rater ce festival une autre fois !
Tekiano : Qu’est-ce-que cela vous fait d’être ici ?
Stacey Kent : C’est important pour moi de venir en Tunisie. Je fais partie du monde. C’est un privilège d’être capable de voyager et de connaître et découvrir d’autres cultures. On découvre que nous sommes tous vraiment les mêmes. En tant qu’artiste et musicienne, je partage ma musique. Je partage avec le public. Ici, par exemple, nos cultures sont différentes mais nos inquiétudes et nos peurs sont les mêmes. Partager, c’est être humain. Et la chanson, c’est quelque chose de simplement humain, qui vient du cœur.
Tekiano : Pourquoi avoir partagé des histoires de votre enfance avec le public ?
Stacey Kent : Le public était très chaleureux ce soir. C’était merveilleux, quand j’ai demandé d’allumer la lumière, de voir tous ces sourires, les gens qui sont enlacés les uns les autres. J’ai reçu pleins de messages sur Facebook de personnes qui me disaient être heureuses que je vienne, d’autres qui me demandaient des morceaux. Sur scène, tout est de suite très émotionnel. Je veux partager avec le public. J’ai raconté l’histoire de mon grand-père parce que je veux que les gens comprennent. Pour moi, s’ils ne comprennent pas cette histoire, ils ne peuvent pas être avec moi et partager ces morceaux. Chanter en français a une sensibilité autre. Chaque langue a sa propre sensibilité. Le français utilise plus le mouvement de la bouche, c’est plus sensuel. Mais surtout pour moi, sans le français, il m’aurait été impossible de découvrir une certaine poésie, certains auteurs, une certaine littérature. Toute cette sensibilité. Certes, je serai incapable de savoir que ce que je manque, mais ce serait bête de ne pas s’en servir.
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crédit-photo: Samy Snoussi
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