De Violents affrontements ont éclaté, lundi matin, entre manifestants et forces de l’ordre dans plusieurs artères de Tunis lors de la commémoration de la fête des martyrs. Matraques, bombes lacrymogènes et arrestations ont été à la une d’une journée de répression.
De Violents affrontements ont éclaté, lundi matin, entre manifestants et forces de l’ordre dans plusieurs artères de Tunis lors de la commémoration de la fête des martyrs. Matraques, bombes lacrymogènes et arrestations ont été à la une d’une journée de répression.
Des journalistes ont été pris à partie par des policiers, ainsi un journaliste du groupe a été embarqué, sa caméra confisquée et plusieurs séquences vidéos effacées, la correspondante de l’hebdomadaire Le Point, Julie Schneider, a été prise elle aussi à partie et frappée par des policiers, et son appareil photo fracassé sur le trottoir.
Les manifestants ont riposté à coups de projectiles, brandissant des slogans hostiles au gouvernement “Gouvernement de la honte, dégage!” et “les pratiques de Ben Ali continuent!”.
“Je suis consterné. Les gens que la révolution a amenés au pouvoir sont aujourd’hui ceux qui nous empêchent de manifester”, a déclaré l’ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, Mokhtar Trifi. “On ne va pas laisser s’installer le chaos. Les gens ont la possibilité de manifester ailleurs que sur l’avenue Bourguiba”, a quant à lui réagi le porte-parole du ministère de l’intérieur, Khaled Tarrouche, sur la radio nationale, rapporte le journal Lemonde.fr
Ajmi Lourimi, membre du bureau politique d’Ennahdha, a nié “toute participation d’éléments d’Ennahdha aux interventions pour empêcher les manifestants d’accéder à l’avenue Habib Bourguiba” ou “l’existence de milices d’Ennahdha”, rapporte l’agence TAP.
“Tous les militants du Mouvement sont allés à la place des martyrs à Séjoumi pour commémorer les événements du 9 avril”, a-t-il justifié. Lourimi a estimé que “la persistance des manifestants à vouloir se rendre à l’avenue Habib Bourguiba est une violation de la loi et d’une décision émanant d’un ministère de souveraineté comme le ministère de l’intérieur”.
Adel Chaouch, membre du bureau politique du Mouvement Ettajdid, s’est pour sa part dit “étonné de la décision d’interdire aux manifestants l’accès à l’avenue, en particulier en ce jour de commémoration”.
Hamza