L’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication (INRIC), a publié, samedi, un communiqué dans lequel elle « met en garde contre les graves déclarations de presse, de plus en plus insistantes, de certains dirigeants du parti Ennahdha au sujet de la privatisation des médias publics ».
L’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication (INRIC), a publié, samedi, un communiqué dans lequel elle « met en garde contre les graves déclarations de presse, de plus en plus insistantes, de certains dirigeants du parti Ennahdha au sujet de la privatisation des médias publics ». Cette réaction intervient en réponse aux propos tenus par le Président d’Ennahdha Rached Ghannouchi et l’élu du mouvement à la Constituante Ameur Larayedh au sujet de la « privatisation des médias publics ». « Le président de ce parti, Rached Ghannouchi, a déclaré, dans une interview accordée aux quotidiens qatari “Al-sharq” et omanais “Oman”, publiée le 18 avril, que la direction de son parti, qui dirige la Troïka gouvernementale, envisage de prendre des mesures radicales dans le domaine de l’information dont éventuellement, la privatisation des médias publics, se demandant “pourquoi les régimes démocratiques maintiendraient-ils des médias officiels?” accusant certains médias publics tunisiens de “comploter contre la volonté du peuple », lit-on dans le communiqué.
L’INRIC rappelle dans ce communiqué que « Deux jours avant, le 16 avril, un élu du mouvement Ennahdha, Ameur Larayedh, a menacé, lui aussi, sur le plateau de la première chaîne de télévision nationale de céder les médias publics au capital privé ». L’INRIC affirme son refus catégorique de ces déclaration qu’elle qualifie de “graves et inquiétantes”, et “menacent l’un des principaux acquis de la révolution ».
Elle estime qu’il serait plus judicieux de libérer les deux décrets-lois n°115 et 116 relatifs à la réforme du secteur de l’information et de mettre en place les instances indépendantes chargées de l’organisation du secteur et de la réflexion sur les meilleurs moyens de promouvoir l’information publique qui est la locomotive sans laquelle il serait inutile de réfléchir à une quelconque réforme”.
L’INRIC soumettra à la fin de ce mois son rapport général aux représentants des pouvoirs législatif et exécutif et à l’opinion publique.
Source : TAP
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