L’instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication ( INRIC) et le syndicat national des journalistes tunisiens ( SNJT) ont boycotté la consultation nationale sur le cadre législatif de l’information.
L’instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication ( INRIC) et le syndicat national des journalistes tunisiens ( SNJT) ont boycotté la consultation nationale sur le cadre législatif de l’information. Les travaux de cette consultation ont démarré vendredi au siège du ministère des droits de l’homme et de la justice transitionnelle. Le président de l’INRIC, Kamel Labidi a déclaré à la TAP qu’« aucune consultation ou rencontre consacrée à la réforme de l’information ne peut aboutir si elle n’a pas été préparée à l’avance, en concertation avec toutes les parties concernées ». Labidi a rappelé que l’Instance a été chargée, en vertu du décrété loi n°10-2011 de concevoir un projet de réforme de l’information et de la communication. L’INRIC a diagnostiqué « le lourd héritage légué par l’ancien régime », recueilli les avis des journalistes et des experts et pris connaissance des expériences menées dans les pays démocratiques, a-t-il ajouté.
De son coté, le secrétaire général du SNJT Mongi Khadraoui a indiqué que le syndicat « qui a été informé tardivement » de la tenue de la consultation, a demandé le report des travaux, en raison de la participation “de parties qui ne représentent pas le secteur”, qualifiant leur présence « d’illégale et d’illégitime ». Il s’agit selon Khadraoui, « d’une tentative de disperser les journalistes et de saper leurs efforts». Le secrétaire général du SNJT estime que certaines parties ont été invitées à participer en raison de la loyauté totale qu’elles vouaient à Ben Ali. Il a ajouté « ces mêmes parties qui ont, par le passé, contribué à la désinformation médiatique, cherchent aujourd’hui à se repositionner et à imposer une autre tutelle aux journalistes ».
L’unique porte parole des journaliste est le syndicat, a-t-il tenu à préciser, appelant à la nécessité de réunir toutes les conditions objectives et subjectives pour assurer la réussite de n’importe quelle consultation sur le secteur des médias.
TAP