Dimanche 6 mai 2012, François Hollande est devenu le 7ème Président de la Vème République après avoir été élu avec 51. 7% des voix, devant le Président sortant, Nicolas Sarkozy. Une élection saluée par toute la classe politique tunisienne.
Aussitôt le candidat socialiste François Hollande élu nouveau Président de la République française, Moncef Marzouki s’est empressé de le féliciter dans un message posté sur la page Facebook officielle de la Présidence de la République où il exprime son espoir de voir cette élection «rebâtir de nouvelles relations tuniso-françaises fondées sur l’amitié et les intérêts communs.» et redonner «un élan à nos deux pays dans l’objectif de rétablir et renforcer leur partenariat à long terme». Marzouki ne manque pas d’inviter Hollande en Tunisie «Je serais bien entendu content de vous accueillir en Tunisie pour travailler ensemble pour le raffermissement des relations entre nos deux peuples et nos deux états.»
Mustapha Ben Jaâfar, Président de l’Assemblée Nationale Constituante, qui a commenté le résultat des élections françaises sur la France24, n’a également pas tardé à présenter ses «félicitations les plus chaleureuses et les plus sincères » et préciser que « la Tunisie nouvelle fonde de grands espoirs dans le renforcement des relations traditionnelles avec la France, dans tous les domaines au service des intérêts de nos deux peuples amis.»
Depuis la chute de Ben Ali, les relations entre les deux pays demeurent tendues malgré les apparences. En cause, le soutien de Nicolas Sarkozy au Président déchu, mais surtout la déclaration de Michelle-Alliot Marie le 12 janvier 2011 quand les Tunisiens faisaient face à la répression policière de l’ancien régime. L’ancienne ministre des Affaires étrangères avait alors proposé «le savoir-faire français à la police tunisienne pour régler les situations sécuritaires».
François Hollande s’était déplacé en Tunisie en mars 2011, où il a rencontré l’ancien Premier ministre, Béji Caied Essebsi, ainsi que les principaux partis de gauche. Une visite qu’il qualifiait de «soutien à un pays ami» au lendemain de la révolution. Son élection marquera, peut-être un nouvel élan dans les relations bilatérales. Rappelons que la France reste le premier partenaire commercial de la Tunisie.
S.S
A Lire :
Le débat Hollande/Sarkozy sur le Facebook tunisien
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