Microsoft vient d’annoncer une intégration plus poussée du réseau FaceBook dans son moteur de recherche Bing. La nouvelle version du moteur, plus grande mise à jour depuis trois ans, doit être disponible aux Etats-Unis début juin.
Pour rappel, en 2007 le groupe de Redmond avait versé 240 millions de dollars (186 millions d’euros), somme exorbitante à l’époque, pour acheter une part de 1,6 % dans le réseau social, qui n’avait alors que trois ans d’existence. Cette particiation pourrait valoir, aujourd’hui, jusqu’à 1,5 milliard de dollars en Bourse.
Bing représente environ 12 % du marché de la recherche aux Etats-Unis, contre 76 % pour Google. Au niveau mondial, le moteur de Microsoft passe à 5 %, contre 80 % pour Google.
“Nous faisons évoluer la recherche en prenant acte de nouveaux modèles d’utilisation, comme la localisation des gens dans leurs réseaux sociaux, ce qui permettra (aux internautes) de bénéficier de tout le savoir du Web grâce à leurs amis”, affirme Qi Lu, de Microsoft.
La nouvelle version de Bing sera agrémentée d’une “bordure communautaire” listant des contacts Facebook qui pourraient avoir des éléments de réponse à une recherche, affirme Microsoft.
Pour une recherche sur “Hawaii”, par exemple, Bing cherchera dans les photos et autres données de Facebook afin de suggérer des contacts pouvant fournir des informations pertinentes, a expliqué un responsable de Bing, Sandy Wong. “On aura toujours les résultats classiques de la recherche”, a précisé M. Wong lors d’une démonstration, “mais désormais on pourra aussi prendre en compte les avis des amis qui pourraient savoir quelque chose sur Hawaii”.
Les autres modifications apportées devraient permettre plus de rapidité, des résultats plus pertinents et des pages plus nettes avec de bref aperçus sur des bribes d’informations. “Les dix liens en bleu sur lesquels ont fonctionné les moteurs de recherche depuis dix ans n’ont plus de sens”, a assuré le directeur de Bing, Stefan Weitz. “Les gens utilisent le Web pour faire des choses dans le monde réel, et c’est un grand changement par rapport à il y a dix ans”.
Cette annonce intervient alors qu’une étude publiée jeudi a révélé que Facebook pourrait être lui-même en mesure de capter une part de marché importante s’il décidait de lancer son propre moteur de recherche. Selon le cabinet de marketing britannique Greenlight, “Facebook pourrait capter environ 22 % du marché mondial de la recherche rien qu’en lançant son propre moteur de recherche demain”. “Il n’y aurait même pas besoin que ce soit un moteur de recherche spectaculaire, juste qu’il soit bien intégré dans l’expérience Facebook, et globalement compétent”, selon le directeur d’exploitation de Greenlight, Andreas Pouros, cité dans un communiqué.
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