Au milieu du village international de Cannes, le drapeau blanc et rouge de la Tunisie flotte. Finalement le pavillon tunisien est bien présent au plus grand festival de cinéma au monde pour la quatrième année. Visite à Cannes !
Au milieu du village international de Cannes, le drapeau blanc et rouge de la Tunisie flotte. Finalement le pavillon tunisien est bien présent au plus grand festival de cinéma au monde pour la quatrième année. Visite à Cannes !
Le stand tunisien est agréable, mais le manque de moyens est visible : la surface du stand fait environ le tiers de celle du stand marocain. A l’intérieur, deux ordinateurs où on peut visionner les films tunisiens (à la demande), et des affiches de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT). Le strict minimum. Pasd’affiches de films, pas de projection prévue comme au stand algérien. Mais il faut dire que la Tunisie a failli ne pas être au village international de Cannes. Le ministère de la culture avait d’abord refusé de financer le pavillon avant de revenir sur sa décision. «Aucun film tunisien au Festival de Cannes, ni en compétition ni hors compétition» se justifiait le ministère via un communiqué. Finalement, le nouveau bureau du syndicat des producteurs, élu le 4 mai courant et présidé par Ridha Turki, a finalement pu avoir une subvention. Le drapeau tunisien flotte bien sur la croisette.
Responsable du pavillon tunisien, Melik Kochbati (Papirka Films) membre du nouveau bureau syndical des producteurs (relevant de l’UTICA) tenait à être présent à Cannes. Une occasion qui ne se rate pas, afin de «promouvoir le cinéma et le savoir-faire tunisien». Il ne se fait cependant pas d’illusions, le cinéma tunisien n’est pas à son heure de gloire. «S’il y a une crise, c’est une crise structurelle. A notre avis il faut revoir en profondeur tout ce qui constitue le métier de cinéaste en Tunisie» affirme-t-il.
L’absence de films tunisiens au festival de Cannes, Melik pense qu’elle est d’abord due au manque de productions. «Depuis un an, il y’a eu essentiellement, des documentaires sur la révolution et des courts-métrages ». Il rassure quand même, plusieurs films sont actuellement en post-production, dont un film de Nouri Bouzid, et un autre du duoNéjib Belkhadhi et Imed Marzouk et qui «devront être prêts avant les Journées Cinématographiques de Carthage en octobre prochain».
Voici la vidéo
Depuis Cannes, Sarra Ben Hamadi
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