La traque internationale de l’acteur porno Luka Rocco Magnotta accusé d’avoir commis le meurtre et le démembrement de son amant à Montréal a pris fin, lundi 4 juin, dans un cybercafé de Berlin, dans le quartier de Neukölln.
La traque internationale de l’acteur porno Luka Rocco Magnotta accusé d’avoir commis le meurtre et le démembrement de son amant à Montréal a pris fin, lundi 4 juin, dans un cybercafé de Berlin, dans le quartier de Neukölln.
Après près d’une semaine de poursuite digne d’un thriller américain, celui que l’ensemble de la presse internationale s’accorde à désigner comme un dangereux psychopathe a été arrêté par la police allemande, alors qu’il regardait sur Internet les derniers articles le concernant.
Jusqu’au bout, l’histoire du “fugitif le plus recherché du Canada” a été liée à Internet et à la culture de sa génération. C’est d’abord sur YouTube qu’il s’est rendu célèbre, en faisant avaler des chatons par son python, puis sur MySpace, qu’il a entretenu son narcissisme, et enfin sur le site BestGore, qu’il a publié la vidéo de son crime. On s’étonne de ses références cinématographiques, qu’il partage avec la plupart des gens de sa génération : il tue son ami sur la musique d’American Psycho, l’adaptation du célèbre roman de Bret Easton Ellis, en reproduisant la scène d’ouverture du film Basic Instinct, en menottant son amant au lit et en l’exécutant avec un pic à glace…
Mais c’est finalement aussi Internet qui l’a perdu, en diffusant son avis de recherche partout, puis en l’attirant dans ce cybercafé berlinois. “C’est un beau travail d’enquête et de partenariat. [Le suspect] a beaucoup utilisé le Web pour se glorifier, mais c’est le Web qui a mené à sa perte et qui a permis de l’arrêter”, conclut Ian Lafrenière, le porte-parole du service de police de Montréal.
Source : Le Monde