Les utilisateurs Tunisiens de Facebook se sont habitués à l’étendue des pouvoirs d’Ennahdha sur Facebook. Le réseautage développé par ses militants sur la Toile a contribué à sa popularité. Le Mouvement de l’Appel de la Tunisie (MAT), lancé par Béji Caïd Essebsi, fait de même.
Ils avancent rapidement et sûrement sur les réseaux sociaux. Les adeptes du Mouvement de l’Appel de la Tunisie (MAT), lancé par Béji Caïd Essebsi, se multiplient, non seulement en nombre, mais aussi en répartition sur différentes localités. La page officielle dédiée à cette «initiative» a été mise en ligne, dès le 25 avril, sur Facebook. Et ce, presque un mois avant le 22 mai, date de création du site officiel du MAT. A l’heure de la rédaction de ces lignes, la page du mouvement fondé par cet homme politique octogénaire réunit déjà environ 47 000 inscrits.
«Pour s’inscrire au Mouvement de l’Appel de la Tunisie (MAT), prière de remplir le formulaire suivant avec précision. Plus de 58 000 adhérents se sont inscrits en une semaine. Nous allons bientôt les contacter en coordination avec les bureaux régionaux et locaux…» lancent les administrateurs de la page Facebook du MAT [en langue arabe, NDLR] tout en attachant le lien de la page d’inscription, deuxième rubrique du site officiel. L’affiliation à ce projet de parti politique se fait avant même qu’il ne soit officiellement créé.
Désormais, le réseau social américain compte des dizaines de pages consacrées à la naissante formation politique. Même si certaines sont encore dans un stade embryonnaire, d’autres ont déjà pris leur envol avec des milliers de fans. C’est le cas des comités de soutien au MAT dans des gouvernorats tels que Sfax, à Ben Arous, à Kasserine qui ont fait du chemin par rapport à leurs homologues à l’Ariana ou à Sousse. Du nord au sud, de l’est à l’ouest du pays, la fièvre sebsienne se propage et se manifeste en pages Facebook, récemment créées et regroupant quelques centaines de citoyens. Elle s’étend progressivement à d’autres villes comme El Hamma, Djerba, Gafsa, Bizerte, Monastir, Gabès, Manouba, le Kef et autres. Et le Mouvement de l’Appel de la Tunisie (MAT) compte également des adeptes parmi la diaspora tunisienne. Leurs repères sur le réseau social commencent à germer en Amérique du Nord, en Italie et en France.
Sur Twitter, un compte dédié au MAT a été créé depuis le 01 mai. Pauvre de ses cinq tweets, il n’est suivi que par 127 tweeple dont 59 sont abonnés. C’est que le match se joue surtout sur Facebook. Les récents troubles sécuritaires qui ont bouleversé la Tunisie en témoignent.
Thameur Mekki
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