Tunisie : Facebook, du virtuel au réel… jusqu’au théâtre

Après avoir passé le cap du virtuel pour marquer notre histoire et bouleverser l’échiquier politique, ce réseau social de Zuckerberg a inspiré Raja Ben Ammar. Intitulé «Facebook», son nouveau spectacle sera, lundi 09 juillet, à l’ouverture du Festival International de Hammamet.

Après avoir passé le cap du virtuel pour marquer notre histoire et bouleverser l’échiquier politique, ce réseau social de Zuckerberg a inspiré Raja Ben Ammar. Intitulé «Facebook», son nouveau spectacle sera, lundi 09 juillet, à l’ouverture du Festival International de Hammamet.

«Il y a tout un travail d’adaptation au niveau de la scénographie. Nous le faisons tout en essayant de garder les repères de la première version de cette œuvre» déclare l’artiste tunisienne Raja Ben Ammar, jeudi 05 juillet, sur les ondes de Mosaique Fm au sujet de son spectacle programmé à l’ouverture de la 48ème édition du Festival International de Hammamet. C’est que «Facebook» a été conçu et présenté, jusqu’ici, à la salle annexe du théâtre de Mad’art Carthage. Mme Ben Ammar explique : «C’est une salle d’une superficie de 13m/20m. Ce n’est pas la grande salle de Mad’art. (…) Ainsi, le public a une vue bi-frontale. Au théâtre en plein air de Hammamet, c’est autre chose. Il y a des changements à faire».

Actuellement penché sur ces modifications depuis lundi dernier, Raja Ben Ammar, metteur en scène de «Facebook», sera également sur scène. A ses côtés : Houda Riahi, Rinda Dabbagh, Malek Zouaidi, Najla Jebali, Fourat El Gharbi, Abdelkader Ben Said et Moncef Sayem. Certains de ces comédiens et danseurs sont des habitués des spectacles produits par le Théâtre Phou. Quant à la chorégraphie, elle est concoctée par Souad Ostarcevic. Le vidéaste Ghazi Frini assure les animations visuelles et autres fresques et projections.

Présentée en première, en janvier dernier, lors de la dernière édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC), «Facebook» est un projet datant de l’avant Révolution. Les créateurs de cette pièce écrivent : «Nous avons donné Facebook le 16 décembre 2010 devant la commission de censure, soit un jour avant l’immolation de Bouazizi(…). Nous n’avons pu reprendre le travail sur notre spectacle qu’au mois de mars 2011». Et ils poursuivent : «Avec la reprise, nous avons découvert un autre sens à notre spectacle et nous nous sommes découverts d’autres nécessités, d’autres urgences et une nouvelle énergie». Tout un périple ponctué de diverses mutations conceptuelles et scénographiques. Prochaine escale : le théâtre en plein air de Hammamet lundi prochain.

Thameur Mekki