Réélu président du Mouvement Ennahdha avec une confortable majorité, Rached Ghannouchi a fait l’actualité sur les réseaux sociaux. Ses adeptes l’érigent subtilement au rang d’une autorité religieuse. Et ses détracteurs usent de satire. Propagande et contre-propagande.
Réélu président du Mouvement Ennahdha avec une confortable majorité, Rached Ghannouchi a fait l’actualité sur les réseaux sociaux. Ses adeptes l’érigent subtilement au rang d’une autorité religieuse. Et ses détracteurs usent de satire. Propagande et contre-propagande.
Elu par 744 voix sur un total de 1025 voix exprimées (72,58 %), Rached Ghannouchi brigue ainsi un nouveau mandat. Sans critiques ni protestations, une vague de félicitations émaille les pages pro-Ennahdha. Sa photo poings levés est donc massivement partagée sur des pages à l’instar de «Kolna maâa harakat Ennahdha» réunissant environ 72.650 fans. Et pour fêter la victoire de Ghannouchi, ces vecteurs de la propagande nahdhaouie font part des témoignages-hommages rendus à l’homme. Des leaders de l’AKP, parti islamiste turc, ainsi que ceux d’Ismael Hanyeh, figure emblématique du Hamas, sont pris comme des références par des pages dont «Soukour Ennahdha ettounissya el-islemya» forte de ses 71.150 abonnés.
Quant à la page «lierje3 rached Ghannouchi ila London», comptant plus de 53.000 abonnés, elle assimile l’élection de Ghannouchi à une parodie, comparant ainsi ses concurrents aux candidats «en carton» que Ben Ali affrontait lors des Présidentielles. Usant de satire mordante, la page «Pour que cette tomate aie plus de fan que Rached Ghannouchi» qui réunit environ 42 300 fans, s’intéresse à la proximité entre Mustapha Ben Jaafar et Ennahdha. Pour eux, le leader d’Ettakatol et Président de l’Assemblée Constituante était le seul à pouvoir vaincre Ghannouchi lors de ces élections.
Khalil Hajeri