Lancée par un groupe de jeunes tunisiens, dont certains blogueurs, ce journal bimestriel cherche à promouvoir la culture citoyenne. Son 4ème numéro est paru aujourd’hui. Loin de l’actualité éphémère, «Les Cahiers de la Liberté» offre un regard pondéré sur les évènements en Tunisie.
Lancée par un groupe de jeunes tunisiens, dont certains blogueurs, ce journal bimestriel cherche à promouvoir la culture citoyenne. Son 4ème numéro est paru aujourd’hui. Loin de l’actualité éphémère, «Les Cahiers de la Liberté» offre un regard pondéré sur les évènements en Tunisie.
«L’atout c’est que l’on est assez libre au niveau de la ligne éditoriale. Si le deuxième numéro était plus tourné vers des enjeux de société postrévolutionnaires, le troisième est essentiellement consacré au citoyen tunisien» déclare Sélim Kharrat, un des membres fondateurs de l’association connu par ses écrits sur son blog Carpe Diem. «L’idée c’est que ce genre d’informations soit intelligibles, d’où les nombreuses infographies» ajoute-t-il. Dans le numéro paru vendredi 27 juillet, un sondage d’opinion a été réalisé sur le pouvoir d’achat en Tunisie. Sélim nous en parle : «On s’est concentré sur un sujet plus terre-à-terre. Comment le Tunisien vit-il la crise économique après la révolution? Quelles sont ses préoccupations? Ce genre d’information peut servir aux élus tout comme au gouvernement».
Dans son éditorial, Nadia Ayadi, membre de l’association, invite son lectorat à une immersion dans les préoccupations majeures du citoyen tunisien. «Quelle vision a-t-il du rendement de ses dirigeants? Quel impact la situation socio-économique actuelle a-t-elle sur son quotidien? Quelle amélioration ou dégradation ressent-il sur son mode de vie? Et comment lui fournir une grille de lecture lucide et objective pour lui permettre de faire son choix?» écrit la jeune blogueuse. «Des questions importantes à un moment où le pays se trouve déjà en pré-campagne électorale et où son avenir se décide, tant au niveau des institutions que de ses choix de société et de modèle économique et de gouvernance» poursuit-elle.
Le journal se penche également sur le pouvoir d’achat ainsi que sur la diaspora et l’entreprenariat. Sélim explique : «Même si les sujets que l’on traite semblent parfois un peu lourds, ils concernent directement tous les Tunisiens. Notre objectif, c’est avant tout de défendre des valeurs clefs : justice sociale, égalité, liberté. Nous tentons également d’aborder des sujets d’analyse. C’est une autre forme d’information, une information associative».
Lilia Blaise
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