M. Noureddine Bhiri, ministre de la justice, s’est exprimé, vendredi 27 juillet, sur l’affaire des net-citoyens Jabeur Mejri et Ghazi Béji dans une vidéo postée sur le channel Youtube de l’association tunisienne «Conscience politique».
Interviewé par notre confrère Sofiène Chourabi, fondateur de cette association, M. Bhiri a contesté le fait que Ghazi Béji soit qualifié de «réfugié politique» arguant qu’il ne s’agit pas d’une affaire politique. Toutefois, il a indiqué que Béji et Mejri ont été jugés selon une ancienne loi en vigueur depuis le règne de Ben Ali et de Bourguiba.
Rappelons que Ghazi Béji et Jabeur Mejri ont été condamnés le 28 mars dernier par le tribunal de Mahdia à 7 ans et 8 de prison pour atteinte à la morale, diffamation et trouble à l’ordre public. Les deux trentenaires ont publié sur Facebook des caricatures de Mohamet ainsi que le livre de Ghazi Béji intitulé «Illusion de l’Islam». Ce dernier a quitté la Tunisie et s’est finalement installé en Roumanie, pays où il a acquis le droit d’asile. Quant à Jabeur Mejri, il est incarcéré conformément au jugement.
Leur affaire a suscité une polémique à l’échelle internationale. Certaines associations tunisiennes et organisations non-gouvernementales ont contesté leur jugement. Mis à part cette déclaration, le gouvernement tunisien ne s’est pas prononcé sur cette affaire.
T.M
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