Tunisie : Négociations entre Ali Laârayedh et les Femmes Démocrates
Tekiano
Il ya aura manif le 13 août ou il n’y aura pas manif ? Du brouillard sur les réseaux sociaux. L’ATFD, L’AFTURD et la LTDH ont organisé, vendredi matin, une conférence de presse pour dissiper la brume. Clarifications….
Il ya aura manif le 13 août ou il n’y aura pas manif ? Du brouillard sur les réseaux sociaux. L’ATFD, L’AFTURD et la LTDH ont organisé, vendredi matin, une conférence de presse pour dissiper la brume. Clarifications.
«Le ministère de l’Intérieur s’est dit prêt à assurer la sécurité des manifestants à l’Avenue Mohamed V, mais nous tenons à manifester à l’Avenue Habib Bourguiba, cela est devenu un symbole» déclare Mme Ahlem Belhadj, présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD). «Nous négocions encore avec lui, ainsi qu’avec les différentes associations organisatrices de la marche» ajoute-t-elle.
Bien que confirmée par plusieurs composantes de la société civile, l’itinéraire de la manifestation du 13 août n’est pas encore connu. «Les manifestations seront autorisées, lundi 13 août, à l’avenue Mohamed V et interdites à l’avenue Habib Bourguiba» a affirmé M. Ali Laârayedh, ministre de l’intérieur, lors de la séance plénière de l’assemblée nationale constituante tenue jeudi 09 août. «Ceci nous rappelle l’époque Ben Ali. C’est comme les manifestations pro-Palestine, autorisées et étroitement surveillées, qui ont toujours eu lieu à l’Avenue Mohamed V» commente M. Abdessattar Ben Moussa, président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH). Il évoque «une triste journée pour le pays».
«Les Tunisiens ont voté pour des élus afin qu’ils leur garantissent les libertés, mais les voilà faire des lois pour interdire les libertés» lance M. Ben Moussa avant de renchérir : «En plus des projets de lois, les pratiques de l’ancien régime continuent. Nous avons des preuves sur la torture. La marche du 13 août est une occasion pour exprimer notre refus à cela. Nous résistons face à tous ceux qui veulent nous ramener en arrière». De sa part, Mme Radhia Bel Hadj Zekri de l’Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche et le Développement (AFTURD) a mis en exergue l’aspect décisif de la journée du 13 août. Elle affirme : «C’est une occasion de faire le décryptage du brouillon de la constitution où transparaissent des menaces sur les libertés individuelles».