Le SNJT a appelé à une grève générale des médias. Moins de 24 heures avant son assemblée générale dans laquelle il est supposé annoncer la date de cette grève, Hamadi Jebali est parvenu à conclure un accord avec le syndicat et autres corps professionnels.
Une réunion s’est tenue au palais du gouvernement à la Kasbah, jeudi matin, entre le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, et des représentants des structures professionnelles et syndicales du secteur de l’information. Cette rencontre a abouti à un accord visant à traiter de manière «positive et constructive» les questions qui se posent actuellement et «résoudre les problèmes à travers le dialogue».
Un «communiqué commun» a été rendu public à l’issue de cette réunion. Il souligne que les parties présentes à cette réunion on convenu de «la création d’un cadre de concertation, réunissant la présidence du gouvernement et les structures professionnelles, qui s’intéressent aux questions relatives au secteur de l’information et à ses préoccupations, et au suivi de l’exécution des accords les concernant».
La réunion a, d’autre part, débouché sur un accord entre les représentants du gouvernement et ceux du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), du Syndicat général de la culture et de l’information et de l’Association nationale des directeurs de journaux (SNDJ). Cette entente indique que «ce cadre de concertation accomplisse une étude des mécanismes pratiques en vue d’un consensus autour des questions intéressant le secteur, en attendant la création de l’instance modératrice par l’Assemblée nationale constituante».
Le communiqué ajoute que la réunion a, aussi, permis de «passer en revue l’ensemble des questions inhérentes au secteur de l’information, en cette phase et au cours des prochaines étapes, dans le cadre du processus de transition démocratique en Tunisie». D’après le même communiqué, les participants à la réunion ont «évoqué la question du cadre juridique organisant le secteur de l’information et l’impératif d’accélérer la création de structures modératrices garantissant la liberté de la presse, d’expression, de création, et l’indépendance de la presse publique, au service des objectifs de la révolution et pour la concrétisation des attentes et ambitions du peuple tunisien».
D’autre part, «les différents points de vue ont été exposés au sujet des récentes nominations à la tête de “Dar Assabah” et de la télévision tunisienne, et de la nécessité de respecter le référentiel professionnel, la déontologie de la profession journalistique et son code d’honneur». Le même communiqué a insisté sur «le règlement commun du dossier de la corruption dans le secteur de l’information» et, surtout, le dossier «des personnes impliquées dans le régime de la dictature».
Il a été annoncé, en outre, qu’un accord a été établi, à la fin de la réunion, pour la tenue d’une autre rencontre, au début de la semaine prochaine, en vue «d’approfondir l’examen des questions en suspens, en particulier les revendications professionnelles et sociales contenues dans la motion provenant des syndicats de la télévision, en date du 22 août 2012».
T.K avec TAP
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