Ayoub Massoudi, ex-conseiller du Président, comparait aujourd’hui au tribunal militaire. Le procès se déroulera à huis clos. «C’est top secret». Le blackout continue !
Ayoub Massoudi, ex-conseiller du Président, comparait aujourd’hui au tribunal militaire. Le procès se déroulera à huis clos. «C’est top secret». Le blackout continue !
Le traitement de l’affaire d’extradition de l’ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi était l’une des raisons de sa démission. Il révèle alors aux médias que le ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi et le Général Rachid Ammar étaient au courant de cette extradition en qualifiant ce mutisme de «trahison de l’Etat». Le Général Ammar décide alors de porter plainte. Une plainte que Massoudi ne découvre que bien plus tard, le 18 août, quand il était sur le point de partir rejoindre sa famille en France. Il apprend à l’aéroport qu’il est interdit de voyage et reçoit une convocation du tribunal militaire.
Après une première audience le 22 août, l’affaire de Massoudi est reportée au 30 du même mois. Cette fois sans présence des médias. Une décision dénoncée par Nawaat, média en ligne et association qui s’est illustrée par son militantisme pour la transparence. D’ailleurs, Nawaat a longuement soutenu et largement médiatisé la campagne «Rembourse la balle» lancée par l’Association Nationale pour la Défense des Droits des Martyrs et des Blessés de la Révolution et visant à lever le voile sur les présumés snipers. Les instigateurs de cette action ont chacun envoyé un dinar à Moncef Marzouki et Ali Laârayedh. La campagne consiste à poster plusieurs photos des blessés de la révolution ou celle d’un parent d’un martyr avec la pièce de monnaie à la main, avec comme slogan : «Je vous rembourse la balle, rendez nous le droit du martyr».
S.B.H
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