Violée par 2 agents de police le 03 septembre, une jeune fille a comparu mercredi dernier sur le banc des accusés pour «atteinte à la pudeur». Scandalisés par l’affaire, des citoyens appellent à une manifestation, samedi 29 septembre, à la Place des droits de l’homme à Tunis.
Violée par 2 agents de police le 03 septembre, une jeune fille a comparu mercredi dernier sur le banc des accusés pour «atteinte à la pudeur». Scandalisés par l’affaire, des citoyens appellent à une manifestation, samedi 29 septembre, à la Place des droits de l’homme à Tunis.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche, a indiqué à l’AFP que son ministère «n’avait rien à voir» avec les poursuites engagées contre la jeune femme. «Dans cette affaire, nous nous sommes comportés comme il fallait. Ce qui devait être fait a été fait, les trois agents ont été arrêtés tout de suite», a-t-il déclaré à l’agence de presse.
Sur les réseaux sociaux, les internautes appellent à une forte mobilisation. Une manifestation est prévue samedi 29 septembre à 15h, à la Place des Doits de l’Homme à Tunis. La page dédiée à cet événement regroupe plus de 5000 citoyens ayant confirmé leur participation. Sous le nom «Nous sommes tous violés» un appel à se rassembler a été lancé pour le 2 octobre, devant le tribunal de première instance de Tunis, où la jeune femme et son ami se rendront de nouveau devant le juge d’instruction.
Plusieurs associations ont également dénoncé ces poursuites et se sont mobilisées pour cette affaire. Il s’agit de l’Association des Femmes Démocrates (ATFD) qui assure le suivi judiciaire, la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), le Conseil National des Libertés (CNLT), l’Association de la Lutte contre la Torture (ALT), l’Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD) et l’association Beity.
Une commission de soutien à la jeune femme se réunit, vendredi 28 septembre 2012, à 18h30 à El Teatro.
S.B.H