A Djerba « la douce », les habitants ont tout fait pour éviter les violences et veiller à garder une ambiance touristique paisible. Mais 18 mois après la révolution, ils se révoltent. De violents affrontements avec la police ont éclaté samedi dernier. En cause, une décharge publique, devenue un désastre écologique.
Le cri de détresse des habitants de Guellala est resté aux abonnés absents. Le problème date depuis 5 ans : odeurs insoutenables et risque de propagation de graves maladies, la décharge publique à ciel ouvert est devenue un véritable cauchemar. Les habitants de la localité de Guellala ont alors décidé de faire un sit-in pour mettre pression sur les autorités. Mais le gouvernement avait décidé de laisser la décharge ouverte jusqu’à la fin de 2013, date prévue pour sa fermeture définitive. « L’accord de fermeture définitive avait été obtenu à l’issue de la rencontre du chef du gouvernement provisoire, jeudi, avec une délégation des sit-inneurs. » rapporte l’agence TAP. Mais cet accord semble unilatéral, puisque les habitants de Guellala, déterminés, poursuivent leur sit-in pour exiger la fermeture immédiate de la décharge, étant donné l’aggravation de la situation.
Vidéo de la décharge publique de Guellala
Samedi, de violents affrontements éclatent avec les forces de l’ordre venues évacuer de force, les sit-inneurs. Bilan selon le ministère de l’Intérieur : 8 voitures de police incendiées, 49 blessés chez les la police et deux chez les manifestants.
Le lendemain, les habitants de la délégation de Guellala se sont mobilisés pour une opération nettoyage de la ville après les violences de la veille. Comme quoi la propreté de leur ville ce n’est pas que des slogans.
M.Z
Crédit photo : Lionel Tunisiano
A Lire :
La Tunisie voit rouge mais pas vert
Tunisie : Ecolomag, nouveau portail 100% écolo
Plus : Actu TopNews
