Mardi 17 octobre, une grève générale a été suivie dans les établissements médiatiques tunisiens. Une grève largement suivie par les professionnels du métier. Le taux de participation est estimé à 90%, selon l’agence TAP. Retour sur une journée sans presse.
La grève a été largement suivie par la presse électronique tunisienne presse électronique où les sites web des différents médias ont inséré des bannières annonçant leur grève, et avisé leurs lecteurs de la non publication d’information durant toute la journée. Certains ont décidé de ne publier que des informations concernant la grève.
La Fédération internationale des journalistes ainsi que l’Union des journalistes arabes ont soutenu cette grève historique du secteur médiatique en Tunisie. Au Maroc et en Algérie, plusieurs chaînes télévisées ont observée une heure de grève en solidarité à leurs confrères Tunisiens. La presse francophone et internationale a largement relayé cette action.
Sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook, beaucoup d’internautes ont manifesté leur soutien à la liberté de la presse.
D’autres ont préféré, profiter de cette journée, pour rappeler que le journalisme tunisien manque de compétences.
Du côté de l’audiovisuel, la grève a également été suivie, en diffusant uniquement les titres de l’actualité, uniquement, avec une seule édition pour toute la journée pour les radios. Des plateaux et des débats autour de la liberté de la presse ont également été organisés.
Pour la presse écrite, c’est aujourd’hui que la grève sera visible dans les kiosques.
Rappelons que cette grève a été décidée le 25 septembre par le Syndicat National des journalistes Tunisiens (SNJT). Après avoir «épuisé toutes les voies de dialogue» avec le gouvernement. Le syndicat appelle à garantir le droit d’accès du journaliste à l’information, conformément au décret n° 41 en date de l’année 2011 et à reconsidérer les récentes «nominations unilatérales» et «parachutées» à la tête des établissements médiatiques publics, des institutions placées sous le régime de l’administration judiciaire et de «Dar Assabah», et d’annuler toutes les décisions prises à cet effet. Il appelle par ailleurs à inscrire la liberté d’expression, de la presse et de la création dans le corps de la Constitution, ainsi qu’à activer l’application des décrets- lois n°115 et 116.
Lors de sa dernière conférence de presse tenue le 12 octobre, l’organisation Reporters sans frontières a fait part de ses inquiétudes concernant la situation de la liberté de la presse en Tunisie qu’elle qualifie de «préoccupante».
M.Z.
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