Tunisie – «Le graffiti n’est pas un crime» : Campagne de soutien à Zwewla

 

Les deux jeunes tunisiens Oussema Bouagila et Chahine Berriche, alias «Zwewla» passeront devant le tribunal le Samedi 05 décembre 2012. Ils sont accusés « taguer sans autorisation sur les murs de bâtiments publics, violer l’état d’urgence et propager de fausses informations portant atteinte à l’ordre public». Sur Internet, une campagne de soutien a été lancée.

Arrêtés à Gabès début novembre et libérés en attente de leur procès, «Zwewla» sont accusés de « trouble à l’ordre public » pour avoir tagué sur un mur «Al- Châab yourid hak ezawéli» (Le peuple veut le droit des déshérités, ndlr) et «Zawéli fi Tounes méyett hay» (le déshérité est mort-vivant en Tunisie, ndlr).

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Une action de mobilisation et de soutien aux deux jeunes Oussema Bouagila et Chahine Berriche a été lancée sur les réseaux sociaux : artistes, activistes, personnalités politiques et autres citoyens dénoncent le procès de «Zwewla». Une pétition circule également sur Internet sous le titre «le Graffiti n’est pas un crime».

L’actrice Fatma Ben Saidane, l’homme de théâtre Tawfik Jebali, les comédiens Taoufik Gharbi et Omar Hmida, la blogueuse Lina Ben Mhenni, la journaliste Henda Chennaoui, et bien d’autres dénoncent via des vidéos intitulées #FreeZwewla diffusées sur internet, le procès intentés contre Oussema Bouagila et Chahine Berriche, considérant ces poursuites judiciaires comme une atteinte à la liberté d’expression.

Lors de la projection de son film «Ma’nmoutech» en compétition officielle de de la 24ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage, le réalisateur Nouri Bouzid a profité de sa présence sur scène pour appeler au soutien de mouvement Zwewla «Ces jeunes risquent 2 ans de prison » rappelle-t-il. . Pour lui, le tag est un art tout comme le cinéma, et « Zwewla » n’ont fait que s’exprimer à leur manière pour refléter la marginalisation d’une catégorie de citoyens défavorisée

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La campagne de soutien touche aussi les politiques. Chokri Belaid, avocat et un des leaders du Front Populaire conteste ce procès qui «vise à restreintre les moyens de communication chez les jeunes que le Parti Ennahdha désire le monopoliser. Cette affaire est le procès des du Zawéli Tunisien».

Vous pouvez suivre l’affaire des Zwewla sur cette page.

Chaima Bsibes

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