Kais Maâlej, 38 ans, est un Tunisien expatrié aux Etats-Unis. Depuis quelques mois, il fait parler de lui sur Internet, via ses v-casts diffusées sur Youtube et Facebook, mais aussi en lançant le site web : « Futur President of Tunisia ». Le jeune homme ne cache pas ses ambitions. Il nous en dit un peu plus.
Dans une entrevue sur skype, Kais Maâlej nous parle de sa jeunesse et ses ambitions. Né à Carthage, Kais Mâalej est l’aîné d’une famille de deux enfants (il a une soeur), originaire de Sfax. Son père était directeur d’une banque et sa mère est une femme au foyer. Après avoir un baccalauréat en section Mathématiques, il poursuit ses études à l’Ecole supérieure de Commerce où il intègre le syndicat des étudiants (UGET). Il en sort avec un diplôme en gestion bancaire en 1999.
L’année suivante, il investit dans un publinet au centre ville de Tunis. «Il a été fermé par les autorités dans le cadre de la censure exercée l’Etat durant cette période. J’ai dû signer un engagement pour le ré-ouvrir de nouveau.» déclare-t-il. Par la suite il a crée une agence de voyage «mais le clan Trabelsi m’a fait subir des pressions allant même jusqu’aux menaces. En 2005, j’ai décidé de me réfugier aux Etats-Unis pour éviter que ce menaces s’aggravent». Des propos qu’on n’est pas en mesure de confirmer.
Au lendemain de la révolution, il commence à publier des vidéos pour exprimer ses opinions politiques et sa vision de l’avenir de la Tunisie. Pour lui, «on doit céder la place aux jeunes qui peuvent diriger le pays». Kais Maâlej qui jusque là, n’est adhérent à aucun parti politique, présente son analyse et ses recommandations à travers des vidéos partagées sur les réseaux sociaux. Critiquant les nouveaux dirigeants du pays, il n’hésite pas à demander «le renversement du régime actuel».
«La Tunisie est riche en compétences malgré le manque des ressources tout ce qui nous manque c’est la confiance en soi ». nous affirme-t-il. Et lui, très confiant, parle de lui-même comme étant une personne «pas autoritaire et modeste». Selon lui chaque président doit admettre qu’il n’est qu’ «un simple fonctionnaire au service de son peuple et il doit tout simplement accomplir sa mission. Le président est après tout un être humain qui peut avoir tort».
Après avoir lancé le site web : www.presidentoftunisia.com, annoncé sa candidature aux prochaines élections présidentielles avec une lettre à Marzouki, Kais Mâalej ne compte pas revenir en Tunisie, à moins qu’il soit sûr du soutien de 2 millions de Tunisies. Mission difficile…
Tekiano
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