Dans la collecte et le recyclage des pneus usagés, ne baisse pas les bras. Mercredi, elle organise une conférence de presse pour alerter l’opinion publique sur le problème du recyclage des pneus usagés sous le thème «Pneus usagés : un problème environnemental toujours non solutionné en Tunisie ! ».
Dans la collecte et le recyclage des pneus usagés, ne baisse pas les bras. Mercredi, elle organise une conférence de presse pour alerter l’opinion publique sur le problème du recyclage des pneus usagés sous le thème «Pneus usagés : un problème environnemental toujours non solutionné en Tunisie ! ».
Contestant l’absence d’un cadre légal et financier pour ce secteur, M. Jomaa explique «La Tunisie importe 75% des pneus de l’Algérie et de la Libye et paye 200 millions de dinars depuis 2000, alors qu’il y a des sociétés innovatrices dans ce secteur en Tunisie. EcoPneu est en situation de risque depuis sa création. Pour dépasser cette situation nous avons réalisé une étude complète sur le sujet allant même jusqu’à proposer des textes de lois. Aucun ministère n’a répondu à ce jour. Nous proposons la mise en place d’une ”écotaxe” sur le pneu produit ou importé. L’équivalent de cette taxe serait reversé intégralement aux recycleurs de pneus pour les soutenir financièrement dans leurs actions de collecte et de valorisation des déchets».
Une situation considérée alarmante de la part des spécialistes du domaine et qui a déjà entraîné la fermeture de deux usines de recyclage de pneus à Sfax et à Bouarada, mettant au chômage une cinquantaine d’employés. M. Maher Triki, ancien chef d’entreprise de recyclage de pneus à Sfax déclare «Nous avons une contrainte au niveau de la législation en comparaison avec l’Europe». Il pointe du doigt le problème financier «Nous avons démarré avec notre propre technique local à Sfax sans aucune subvention de l’état et j’ai dû mal a reprendre depuis janvier 2011.»
Mohamed Hafsi, lui aussi est un ancien chef d’entreprise de recyclage de pneu à Bouarada, reflète sa grande déception de constater l’échec de ces projets «le recyclage s’est développé depuis une trentaine d’années et il s’agit d’une nécessité pour le développement durable. Ce secteur crée 50 millions de postes d’emploi en chine. L’absence d’une politique environnementale en Tunisie est un grand obstacle. J’ai investi 4 millions de dinars mais à nos jours l’usine n’a pas encore fonctionné.»
Cadre technique principal à L’Agence Nationale de Gestion des Déchets, Mme Amal Guinoubi, a intervenu pour éclaircir la position de l’ANGED (Agence Nationale de Gestion des Déchets) : «Depuis 2005 nous avons préparé la première étude de plan de gestion de recyclage des pneus pour évaluer la situation en proposant un taxe sur les vingnettes des voitures, nous avons passé ce décret. Il y a d’autres problèmes qui ne sont pas uniquement environnementaux.»
«Nous sommes confiants dans le fait que le gouvernement nous écoutera et mettra rapidement en place tout un cadre légal et financier qui permettra de développer cette filière de valorisation des déchets pneumatiques, de créer des emplois, de nouvelles opportunités d’affaires et de favoriser l’entrée de nouvelles devises en Tunisie».conclut Hosni Jaidane.
Chaima Bsibes
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