Le ministre des Affaires étrangères, Rafik Ben Abdessalem, est dans la tourmente depuis hier. Mis en cause dans une affaire de malversations et d’adultère par la blogueuse Olfa Riahi, il répond aux accusations et évoque une affaire qui vise à salir le gouvernement et sa personne. Dans l’attente d’une enquête, sur les réseaux sociaux, on ne parle presque que plus que de cette affaire. …
Le ministre des Affaires étrangères, Rafik Ben Abdessalem, est dans la tourmente depuis hier. Mis en cause dans une affaire de malversations et d’adultère par la blogueuse Olfa Riahi, il répond aux accusations et évoque une affaire qui vise à salir le gouvernement et sa personne. Dans l’attente d’une enquête, sur les réseaux sociaux, on ne parle presque que plus que de cette affaire.
La blogueuse appuie ses dires avec des copies de factures, sans entête, mais qu’elle affirme être celles du Sheraton Tunis. En plus de l’accuser de payer des séjours personnels au nom de son ministère et en passant les factures au nom de l’ambassade de Tunisie en Ethiopie ; Olfa Riahi soupçonne le Rafik Ben Abdessalem d’entretenir une relation extra-conjugale avec une «femme appartenant au corps paramédical d’un hôpital public (profession exacte tue dans ce papier pour des raisons d’éthique), est âgée de 38 ans et est mariée à un expert en assurance». Elle en donne les initiales : S.N. Cette dernière aurait passé un séjour au Sheraton que le ministre a payé en espèces.
Sur le web, on n’a pas manqué de reprendre l’affaire pour dénigrer le ministre. Trolling sur sa page Facebook, ainsi que celle de sa femme, Soumaya Ghannouchi, fille du leader du parti Ennahdha Rached Ghannouchi. Sur Twitter, l’affaire a désormais son fil le #SheratonGate ou le #BouchklekaGate (Bouchleka étant le nom de naissance du ministre, changé par Ben Abdesslem plus tard).
Une analogie avec l’affaire de l’ancien directeur du FMI (Fonds Monétaire International), le français Dominique Strauss-Khan, a vite été faite et même inspiré le célèbre caricaturiste Z.
Révélé au cours de l’après-midi du mercredi 26 décembre, Rafik Ben Abdessalem a réagi au cours de la soirée via un communiqué publié sur le site officiel de son parti Ennahdha. Il a estimé qu’il ne s’agissait de «rumeurs » visant à «salir l’image du gouvernement» en sa personne «dans le cadre d’une guerre annoncée contre les ministres ainsi que les symboles de l’Etat dans e contexte délicat ». Il y ajoute que ses séjours au Sheraton s’inscrivent dans le cadre de ses activités ministérielles « surtout qu’il ne possède pas de maison en Tunisie ». Ce matin, invité à répondre aux accusations sur les ondes d’Express FM, il a déclaré que cette femme est une parente à lui qu’«il avait tenu à héberger dans l’hôtel et à payer les frais de séjour sur son compte personnel à cause du couvre feu qui était en vigueur à l’époque (mois de juin) ». Pour les factures au nom de l’ambassade tunisienne en Ethiopie, il dit ne pas en être au courant et demande l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Dans l’attente d’une enquête, la blogueuse Olfa Riahi semble certaine par tout ce qu’elle avance et affirme que «d’autres affaires, encore plus graves, impliquant le Ministre seront révélées prochainement». Sur son profil Twitter elle poste ironiquement «J’attends la plainte pour la diffamation ».
M.Z