Jamel Zran, ancien directeur de la radio culturelle depuis (juillet – décembre 2012), a organisé, une conférence de presse, jeudi 27 décembre, au siège du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) afin d’expliquer les circonstances de son départ de cette radio la semaine dernière.
«Le 21 décembre 2012 le Président Directeur Général Monsieur de la radio nationale, M. Mohamed Meddeb, m’a informé que j’étais destitué de mon poste, à la demande des cadres de la radio. J’ai été surpris car cette information a été déjà annoncée par l’Agence Tunis Afrique Presse avant même ma convocation», raconte Jamel Zran.
« Il y’a d’autres vérités que je ne pourrais présenter que devant l’assemblée constituante dans un cadre juridique ou devant une instance qui régie le secteur si elle existera un jour. » a-t-il informé. Et d’ajouter «Je ne cherche pas à devenir célèbre, c’est simplement une mise au point.».
À propos la raison de cette destitution, il raconte que le problème a commencé avec la couverture de la foire internationale du livre au mois de novembre, et qui a duré 10 jours sans arrêt. « Le PDG avait refusé ceci au départ mais a fini par accepter après l’intervention d’un haut responsable au sein du gouvernement» affirme-t-il.
Le 27 novembre 2012, Mokthar El Khalfaoui a abordé dans sa rubrique Elan Houna le sujet l’enseignement religieux, «ce qui n’a pas plu au PDG qui m’a demandé de rédiger un rapport à ce propos et ce que j’ai radicalement refusé de le faire. » dit-il. Le 17 décembre 2012, l’animateur Sofiane Arafoui dans son programme «El melaf Al ousboui» (Le dossier hebdomadaire, ndlr) du 16 décembre 2012 a lancé un débat à propos la lute contre la corruption et à la fin du programme il évoqué les dossiers de corruption dans la radio tunisienne. «Le PDG m’a demandé une deuxième fois de rédiger un rapport là-dessus. Alors que dans la télévision tunisienne ce sujet a été déjà abordé. Je trouve que cela ne nécessite pas une punition ni un rapport et en aucun cas j’accepte d’exercer ce genre d’intimidation envers les journalistes » soutien-il «Je dénonce cette oppression après la révolution, j’ai déjà subi la censure en 1991 et 1992 quand j’étais rédacteur en chef du journal Ennahar.»
Pour Jamel Zran, étant donné l’absence d’un cadre qui organise le secteur de l’information et de la communication, un comité au sein de l’assemblée constituante doit prendre en charge cette responsabilité. « Ce vide ne pourrait pas contribuer à l’épanouissement du secteur » insiste-t-il.
Chaima Bsibes
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