Le comité de soutien de Ayoub Massaoudi, ancien conseiller médiatique du président de la République provisoire Moncef Marzouki, estime que son procès, déféré devant la justice militaire, est «une affaire purement politique».
Lors d’une conférence de presse, mercredi matin, au siège du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), des membres du comité de soutien ont affirmé que «même si l’on admet que Messaoudi soit jugé pour ses idées, cela doit se faire devant un tribunal civil, et non militaire». Néziha Rjiba, journaliste et militante des droits de l’Homme, a revendiqué, au nom du comité de soutien, la levée de l’interdiction de voyage qui pèse sur Ayoub Messaoudi et la suspension des poursuites engagées à son encontre, «l’affaire étant une affaire d’opinion, ce qui n’a plus lieu d’être dans la Tunisie post-révolution», a- t-elle plaidé. Et d’ajouter: «le parti au pouvoir veut confisquer la révolution à laquelle il n’a pas contribué, et cherche à retreindre la liberté de presse et d’expression». Mme Rjiba a, en outre, assuré qu’elle «désavoue le Congrès Pour la République qui a commis des actes anti- déontologiques à l’encontre de ses militants». Pour sa part, Ayoub Messoudi a nié avoir accusé l’institution militaire de « haute trahison », expliquant que ses critiques concernaient le ministre de la défense Abdelkarim Zbidi et le Général Rchid Ammar «qui n’ont pas informé le président Marzouki, en tant que Chef suprême des forces armées, de la procédure d’extradition de Baghdadi Mahmoudi vers la Libye».
TAP
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