La capitale Tunis s’est réveillée aujourd’hui sur une triste et regrettable affaire, un jeune homme, vendeur de cigarettes, originaire de Jendouba et âgé de 27 ans s’est immolé en face de théâtre municipal de la ville de Tunis …
La capitale Tunis s’est réveillée aujourd’hui sur une triste et regrettable affaire, un jeune homme, vendeur de cigarettes, originaire de Jendouba et âgé de 27 ans s’est immolé en face de théâtre municipal de la ville de Tunis dans la matinée du mardi 12 mars vers 09H00. Aussitôt des photos de l’incident commencent à circuler sur internet. Le jeune homme a été secouru par les passants avant que n’intervienne la protection civile.
Les internautes scandalisés ont rappelé que ses agissements sont le constat du désespoir d’une jeunesse qui n’arrive pas à s’en sortir, une jeunesse dont les vraies revendications sont « Travail, Liberté et Dignité » et que c’est à cause de cela que Bouazizi s’est immolé 2 ans auparavant.
Certes, plusieurs cas d’immolations ont été notés au cours de la période post révolution, mais là c’est un jeune homme qui est dans la même situation que Mohamed Bouaziz qui a voulu se donner la mort, un presque trentenaire, vendeur à la sauvette et originaire du nord ouest.
« Voilà la jeunesse qui vend des cigarettes, voilà le chômage », a crié ce jeune homme avant de s’immoler face au bâtiment du théâtre municipal, selon un témoin interrogé par l’AFP. « Dieu est le plus grand », a-t-il ensuite lancé d’après le témoin.
Cet incident survient au cours de la matinée même ou se déroule le vote de confiance que les députés de l’assemblée constituante devront accorder au nouveau gouvernement d’Ali Laaryiadh, une coïncidence ou un message que le jeune vendeur voulait transmettre à ce nouveau gouvernement ? Dans tous les cas c’est la voix du désespoir qui s’exprime à travers ce geste. « Brûler » est malheureusement toujours d’actualité en Tunisie.
S.B.
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