L’organisation I Watch a annoncé hier, vendredi 22 mars 2013, la parution du premier manuel sur le financement des campagnes électorales en Tunisie : les enjeux et l’observation. Ce manuel a pour but de décrire la méthodologie de l’observation adoptée par I Watch concernant le financement des campagnes électorales. …
L’organisation I Watch a annoncé hier, vendredi 22 mars 2013, la parution du premier manuel sur le financement des campagnes électorales en Tunisie : les enjeux et l’observation. Ce manuel a pour but de décrire la méthodologie de l’observation adoptée par I Watch concernant le financement des campagnes électorales.
Ce manuel, de 44 pages, se compose de deux grands chapitres, à savoir : le financement des campagnes électorales en Tunisie et le cadre méthodologique et stratégique de I Watch et qui reflète l’intérêt accordé par ladite organisation à la question de l’argent en politique qui pourrait être conditionnée, positivement ou négativement.
I Watch a conclu dans ce manuel que “durant les élections du 23 octobre 2011, les ONG dont I Watch ont déployé des observateurs à court terme qui se sont concentrés sur l’observation pendant le jour du scrutin, et aucune organisation n’a surveillé le financement des campagnes électorales qui est un aspect essentiel du processus électoral”.
I Watch est une organisation dirigée par des jeunes, créée après la révolution tunisienne. Elle est une organisation indépendante et non partisane et qui est basée à Tunis avec 4 bureaux régionaux ( Kairouan, Gafsa, Médenine et Djerba). Son objectif est de lutter contre la corruption et de promouvoir la transparence, et qui a bénéficié de l’appui de la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) qui a développé une expertise internationale dans l’observation du financement des campagnes électorales.
Des jeunes tunisiens ont participé à la naissance de ce manuel dont la tranche d’âge varie entre 21 et 23 ans; parmi eux, Moheb Garoui, coordinateur de ce projet, qui souligne que “ce manuel est une première dans le monde arabe, qui traite le sujet des défis qui font face à l’observation du financement des campagnes électoral. L’idée de ce projet a vu le jour après les accusations relatives aux irrégularités du financement des campagnes électorales en octobre 2013. I Watch vise à surveiller le financement des campagnes électorales afin d’évaluer si les candidats respectent les lois et les réglementations électorales relatives au financement des campagnes électorales”.
Quant Yosra Mkkadem, chef de projet, elle affirme que “notre projet débutera en avril 2013 et se tiendra avant, pendant et après les élections, et ce dans le but d’intensifier le concept de la transparence. Notre rôle consiste à l’exposition de la corruption, avec l’objectif d’observer le financement des campagnes électorales. Nous avons commencé par nous-mêmes en indiquant nos ressources et notre financement”. Et d’ajouter que “I Watch ne sera ni policier ni un procureur des élections, mais observera objectivement et impartialement les élections en publiant des rapports de dépassements”.
Achref Aouadi, coordinateur de ce projet, précisera pour sa part qu'”à travers cette initiative, nous avons essayé de mettre en valeur les efforts de la société civile. Il est nécessaire qu’après la révolution qu’il y ait des jeunes. Notre seule contrainte est de trouver du financement pour la concrétisation de ce projet. Notre objectif est de transformer le combat de l’argent en combat d’idées. Il est nécessaire d’admettre que les prochaines élections soient différentes et la question qui se pose soit la suivante : Est-ce que les ressources du gouvernement seront utilisées par les partis politiques du gouvernement ? Le financement extérieur ne pourra pas être confirmé sans la collaboration des composantes de la société civile”.
I Watch est fondée sur deux principes essentiels :
– Non à l’exclusion, car I Watch n’exclut personne sur la base de son appartenance religieuse ou son affiliation politique ou régionale.
– Non à la tutelle : I Watch croit en la jeunesse et en l’autonomisation des jeunes, et aucune tutelle ne devrait être exercée sur les jeunes sous le prétexte du manqued’expériences.
Chaima BSIBES
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