Qu’elle aborde la scène en jeans ou en robe longue toute simple, son fichu noué en turban sur la tête, Imany ne passe pas inaperçue. Aussi à l’aise pour faire chavirer les cœurs avec des titres comme “slow down” que pour les emporter quand elle se donne à fond sur les rythmiques plus enlevées de “you will never know”.
Avec sa voix profondément rauque, incroyablement mature pour une si jeune femme et la présence tout en naturel d’une diva, elle a conquis la scène française en quatre ans seulement après sept ans passés à New York où sa silhouette impeccable avait commencé par séduire les podiums des défilés de mode.
Dans une carrière débutée comme un conte de fées, le retour au pays natal de la jeune française issue d’une famille comorienne de dix enfants, se présentait pourtant comme un défi. Laissant derrière elle le strass et les paillettes du mannequinat, Imany se risque comme auteur interprète sur ses premières petites scènes. Quand elle débarque à Paris, avec une dizaine de titres, elle se produit dans des salles comme Le Réservoir ou la Bellevilloise avant d’affronter, en 2008, le New Morning ou la Cigale où elle assure des premières parties, sur le conseil du producteur Malik N’Diaye qui avait lancé Ayo.
Elle bénéficie alors d’un énorme buzz internet (près de cinq millions de vues pour “You will never know”), une sorte de “prix du public” qui vient récompenser un travail artistique sans faux-semblants où la maîtrise le dispute à la sincérité pour faire naître l’émotion.
2012 a vu sa consécration, elle ouvre la vingt-septième édition des Francofolies de la Rochelle, se produit à l’Olympia, à la Cigale et obtient le trophée des Femmes en Or qu’elle partage avec onze autres femmes venues d’horizons différents et distinguées pour leur parcours remarquable. Avec ses accents bluesy à la Billie Hollyday, accompagnée à la guitare acoustique seule ou en full band, Imany est désormais une artiste incontournable, qu’elle chante en anglais, en français ou dans la langue de ces lointaines Comores qui continuent à marquer son univers.
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