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Sortie du livre « Coupable d’avoir été violée » jeudi 25 avril

Le livre de Meriem, la jeune fille violée par les policiers en septembre dernier, qui a fait la une des journaux nationaux et internationaux après que celle-ci a eu le courage de porter plainte …

 

Le livre de Meriem, la jeune fille violée par les policiers en septembre dernier, qui a fait la une des journaux nationaux et internationaux après que celle-ci a eu le courage de porter plainte et raconter son histoire dans les médias tout en camouflant son identité, sort le 25 avril dans les libraires françaises avec pour titre «Coupable d’avoir été violée» de Meriem Ben Mohamed, avec Ava Djamshidi au éditions Michel Lafon.

Dans une interview accordée au journal du dimanche, Meriem déclare qu’elle «les tuerai s’il le faut. Ces hommes m’ont tuée. Je prendrai ma revanche si on m’y oblige. Je ne vis plus depuis le jour des viols. Ma vie a été bouleversée du jour au lendemain. Je ne suis plus la même…».

Difficile de tourner la page, surtout qu’elle est obligée constamment de se cacher de peur des regards accusateurs. Son père et son propre frère ne sont pas toujours au courant de son histoire. Et sa mère affectée a déjà tenté de se suicider.

Meriem déclare qu’elle compte partir vivre en France et poursuivre ces études là bas. Elle regrette la Tunisie mais considère que partir c’est la seule solution pour lui permettre de dépasser ce cauchemar et aller de l’avant…

Synopsis du livre :

Tunis, un soir de septembre 2012. Deux amoureux s’embrassent dans une voiture, loin des regards indiscrets… Soudain, trois policiers surgissent, crient au scandale, et sévissent. Pour Ahmed, ce sera le racket ; Meriem, elle, subit plusieurs viols.

Quand la jeune femme veut porter plainte, tout le monde se défile. Et quand elle y parvient, c’est elle qui se retrouve accusée d’atteinte aux bonnes mœurs. Une fille en jupe et tête nue, en compagnie d’un homme, la nuit! Elle est passible de six mois de prison. De plus, si elle a été violée, elle n’arrivera pas vierge au mariage: le déshonneur touche toute sa famille. En somme, là aussi, elle est coupable. Meriem redoute les réactions de son père et de son frère s’ils découvrent ce qui lui est arrivé…

Grâce au soutien de son fiancé, à la mobilisation de ses avocats et de tous ceux qui, en Tunisie et à l’étranger, prennent sa défense, elle sera acquittée en novembre 2012. Mais le mal est fait. La honte est sur elle, les amis s’éloignent, les voisins ne la saluent plus…

Si cette douloureuse histoire est devenue une affaire d’État et a ému la communauté internationale, c’est qu’elle est emblématique de la situation paradoxale des femmes tunisiennes : autrefois les plus libres du Maghreb, aujourd’hui menacées dans leurs droits les plus élémentaires.

S.B.

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