Clôture de la première résidence euro-maghrébine de photographes

 

La place El Kasbah à la médina de Sfax proposée pour être inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, a abrité hier après-midi une cérémonie fêtant la clôture de la première résidence euro-maghrébine de photographes baptisée “le projet Sfax”. Cette résidence qui s’est déroulée du 19 au 23 mai, a été organisée par la délégation de l’Union européenne en Tunisie, en collaboration avec la municipalité de Sfax et la délégation régionale de la culture.

Outre les 35 photographes européens et maghrébins participants, la cérémonie a été rehaussée de la présence de Laura Baeza, ambassadrice et Chef de la Délégation européenne en Tunisie, qui a fait part de son admiration pour l’aspect architectural exceptionnel de la médina de Sfax qui constitue selon ses propos, “un trésor historique digne d’intérêt et de sauvegarde”. Elle a par ailleurs relevé que la richesse patrimoniale de la médina se reflète dans les oeuvres des photographes qui seront exposées ultérieurement à Sfax, Tunis, Paris, et Bruxelles. Ces photographies a-t-elle ajouté se veulent une manière originale pour appuyer la candidature de la Tunisie d’intégrer la médina de sfax dans le patrimoine mondial de l’Unesco.

Fondée au 9ème siècle, la médina de Sfax présente le plus orthogonal des plans de médinas maghrébines. La position centrale de la grande mosquée fait d’elle l’unique ville qui rappelle l’urbanisme de Koufa (Irak) et constitue l’exemple le plus représentatif et le mieux conservé dans tout le bassin méditerranéen de l’urbanisme arabo-islamique tel qu’il a été défini à ses débuts.

En dépit des transformations (recul de la fonction résidentielle en faveur de la fonction économique etc) qui l’affectent, la médina de Sfax a pu conserver son tissu urbain, sa muraille, son patrimoine monumental religieux (mosquées, et zaouias) et ses souks. Les remparts conservent leur tracé original sans changement notoire. Ils font l’objet de travaux de suivi de restauration en utilisant les mêmes matériaux qui ont servi à sa construction ou des matériaux similaires. La grande mosquée conserve la salle de prière initiale, le minaret et la façade qui datent de l’époque ziride (XI-XIIèmes siècles).

Cela dit, il reste beaucoup à faire en vue de mieux sauvegarder le patrimoine culturel et architectural de la ville de Sfax en particulier sa médina, le quartier de Bab B’har, le port et d’autres sites typiques.

Source: TAP

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