Une demande de grâce présidentielle est en cours d’instruction auprès de la Présidence de la République pour demander la libération de Jabeur Mejri, premier prisonnier d’opinion. Malgré, les lenteurs administratives, tous les documents officiels nécessaires ont été collectés et la demande devrait être présentée dans les prochains jours.
Jabeur Mejri, jeune Tunisien de Mahdia, est condamné à 7 ans et demi de prison et 1 200 DT d’amendes : à cinq ans de prison et à une amende de 1.200 dinars pour avoir publié et diffusé des écrits susceptibles de troubler l’ordre public, à deux ans de prison pour offense à autrui via les réseaux publics de communication, à six mois de prison pour outrage aux bonnes mœurs par le geste et la parole.
Jabeur Mejri est en prison, depuis plus d’une année déjà, pour avoir exercé pacifiquement son droit à la Liberté d’Expression. Un droit stipulé dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, dans son article 19 que « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».
Nous, citoyens, internautes, militants des droits de l’Homme en Tunisie, considérons que ce jugement n’est pas équitable, surtout au sein d’un pays qui dit avoir rompu avec les méthodes de l’ancien régime mais qui prive en définitive ses citoyens de leurs libertés de penser et d’expression.
Nous appelons tous les citoyens, défenseurs des droits de l’Homme, associations et société civile à apporter leur soutien et support à cette demande de grâce présidentielle, au nom de la liberté d’expression et des libertés individuelles.
Comité de soutien Jabeur et Ghazi
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